La veuve de Jean Dominique entend poursuivre la lutte contre l’impunité

Michèle Montas, la veuve de Jean Dominique, salue les efforts déployés par les journalistes haïtiens qui réclament justice en faveur du directeur de radio Haïti-Inter, assassiné le 3 avril 2000. » Je me sens moins seule aujourd’hui », lance Michèle Montas qui a participé aux diverses activités liées aux revendications des paysans haïtiens organisées à l’occasion du 8 eme anniversaire de l’assassinat de Jean Léopold Dominique.De nombreux responsables d’organisations paysannes des différentes régions du pays, ont participé aux ateliers de réflexion au centre de production agricole Jean Dominique à Beauché (artibonite). » Il est intéressant que les représentants du monde paysan se réunissent pour débattre du dossier de la production nationale », ajoute t-elle.Michèle Montas félicite les organisations de journalistes et la commission d’Appui aux Enquêtes sur les assassinats des journalistes (CIAPEAJ) qui ont permis de relancer l’enquête. » Le dossier a passé 11 mois à la Cour de Cassation avant de redescendre à la Cour d’appel », argue Mme Montas.Elle croit qu’une synergie a été créée entre le pouvoir et les journalistes pour que la lumière soit faite sur cet assassinat.Mme Montas présente ce combat comme le symbole de la lutte contre l’impunité sous toutes ses formes. » Il faut abandonner cette pratique de tourner la page après chaque assassinat », martèle Mme Montas.Intervenant à la rubrique  » Invité du jour » de radio Métropole, Michèle Montas a dénoncé  » de puissantes personnalités  » et des institutions qui ont empêché le bon déroulement de l’enquête.Même en étant plus optimiste aujourd’hui, Mme Montas croit que ces obstacles demeurent.D’ailleurs ces  » puissantes personnalités  » sont parmi les raisons qui empêchent à radio Haïti-Inter de recommencer à fonctionnerPar ailleurs, La Minustah encourage les efforts visant à faciliter la poursuite de l’enquête sur l’assassinat de Jean Dominique. » La Minustah s’associe à tous ceux qui luttent pour que justice soit rendue », déclare la responsable de la section droits humains de la Mission, Thierry Fagart qui salue les efforts déployés par le chef de l’état.

Publicité