Les activités ont repris le mardi 18 décembre après la journée de tension du 17 décembre qui a fait au moins huit (8) morts dont deux (2) policiers et plus d’une dizaine de blessés après une tentative de coup d’état dénoncée par le pouvoir. Le grand commerce a rouvert ses portes et les petits détaillants ont regagné les rues de Port-au-Prince, les élèves qui subissent actuellement leurs examens de premier cycle ont regagné leur salle de classe. La circulation automobile a repris en dépit des carcasses de véhicules et des débris de barricades qui jonchaient la chaussée . 24 heures après avoir saccagé les locaux de l’Opposition, les membres d’Organisations Populaires (OP) se réclamant de lavalas sont revenus sur les lieux » pour faire le ménage « . Du local du parti du Congrès National des Mouvements Démocratiques (CONACOM), à Pont Morin , il n’en reste plus rien sinon que des murailles flambées et des carcasses de trois (3) véhicules incendiés. C’est le même constat pour le bâtiment logeant la Convergence Démocratique qui abritait également l’Organisation du Peuple en Lutte (OPL). Documents et mobiliers se mêlent aux lames de vitres dispersées ça et là. Entre les deux locaux des partis de l’Opposition, une maison privée est aussi incendiée. Ce mardi 18 décembre, les membres d’op lavalas se livrent à coeur joie à des scènes de pillage. Toujours dans la même zone, les responsables de l’institut français d’Haïti constataient les dégats perpétrés la veille. Ordinateurs, téléviseurs, matériels d’audition et lumineux, boites de téléphone, tout a été emporté par les militants se réclamant de Lavalas. Le Centre de recherche et de formation économique pour le développement (CRESFED) dirigé par le professeur Gérard Pierre Charles a été sacagé. Documents de références, matériels roulant ont été détruits ou dispersés dans la rue. Le siège de l’ALLAH à Turgeau, parti de l’Opposition dirigé par Raynold Georges, a été rasé. Au local de la Konvansyon Inite Demokratik (KID) à Bourdon, il ne reste qu’un verset biblique inscrit sur un pan de mur. Lundi 17 décembre à l’aube, le gouvernement lavalas dénonce un coup d’Etat. Plusieurs dizaines d’assaillants montés à bord de deux pick-up auraient investi le Palais National, quelques instants plus tard, des OP lavalas lourdement armés s’en prenaient aux locaux de l’Opposition. Le président du 26 novembre Jean Bertrand Aristide déclare condamner la violence mais aucune arrestation n’a été jusqu’ici effectuée.
La vie reprend à Port-au-Prince après la folle journée de lundi
Publicité