La violence est de retour à Cité Soleil

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Des résidents de Cité Soleil affirment qu’au moins 5 personnes ont été tuées et plusieurs autres blessées, lors d’affrontements entre les gangs armés et les soldats de la Minustah.La destruction de maisonnettes dans le cadre de la construction d’une route a été à l’origine de la reprise des attaques des bandits armés contre les forces de l’ONU. Les membres des gangs armés de M-16 et AK-47 ont contraint les ingénieurs brésiliens à interrompre la construction d’un tronçon de route qui devait atteindre Soleil 9.Des résidents de Cité Soleil apportent leur appui aux chefs de gangs en creusant des tranchées dans les routes récemment construites.Les chefs de gangs réclament le départ des bleus qu’ils accusent d’avoir tiré sur des immeubles dont une école.Des habitants qui s’évertuaient à creuser des tranchées sur la route de Cité Soleil, ont indiqué au reporter de radio Métropole que deux élèves avaient été tués lors d’une intervention des casques bleus de brésiliens.Le reporter de radio Métropole, Amos Charles, n’a pas été en mesure de vérifier ces informations, en raison de l’hostilité de certains membres de groupes armés. Des coups de feu ont été tirés en direction de notre collaborateur et d’un journaliste américain, qui ont eu la vie sauve grâce à l’intervention d’un frère d’un chef de gang de la zone.Des résidents de Cité Soleil qui sympathisent avec les chefs de gangs réclament une intervention du chef de l’état, et indiquent avoir endommagé les routes pour empêcher aux chars de la Minustah de pénétrer à l’intérieur de certains quartiers.Par ailleurs, un notable de Cité Soleil interrogé par le journaliste de radio Métropole condamne l’attitude de la mission de l’ONU qui a entrepris de démolir les maisonnettes sans dédommager les propriétaires.Il croit qu’un désarmement réel n’est pas possible dans le bidonville, et précise que la seule option viable est de déplacer la population et de détruire la région. » Les kidnappeurs qui ont l’habitude de dépenser 50 mille dollars en deux jours ne pourront pas trouver un emploi en Haïti », explique ce notable qui précise que la région est politisée.

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