L’actualité de la semaine

Les retombées immédiates des attentats contre les Etats-Unis, le retour du premier ministre Jean Marie Chérestal à la Primature, l’attaque contre une banque commerciale de la capitale, manifestation de rues, politique de chaise vide au Parlement … l’actualité était riche. Une semaine après l’attaque des terroristes contre les Etats-Unis le spectre de guerre contre les terroristes se précise. Les américains sont déjà présents dans le Golf arabo-persique. “Mort ou vif il nous faut Oussama Ben Laden” a martelé le président américain Georges Bush, qui dans un discours au monde, devant le Congrès, annonce une guerre longue, difficile et à multiples facettes. Le milliardaire d’origine saoudienne est le suspect numéro un dans ces attentats qui ont coûté la vie à quelque sept (7) mille personnes de nationalité diverse. Le régime des Talibans en Afghanistan est dans le collimateur de l’Amérique. On va reconstruire New-York, promet le président Bush. Entre temps, la bourse continue sa descente et c’est par dizaines de milliers qu’on compte déjà les licenciements surtout au niveau des compagnies aériennes. En Haïti trois (3) cérémonies de recueillement ont été organisées à l’Eglise Episcopale au centre ville de Port-au-Prince en présence du président Jean Bertrand Aristide et de représentants de l’Opposition, à l’Eglise Baptiste de la Fraternité à Delmas et à l’Eglise Sainte-Thérèse à Pétion-Ville. Dans les trois (3) occasions, l’ambassadeur américain à Port-au-Prince Brian Dean Curran a remercié les haïtiens de leur prompt soutien aux Etats-Unis. Dans l’intervalle, pas de bilan définitif sur le nombre d’haïtiens qui auraient disparus lors de l’attentat contre le World Trade Center. Une délégation de parlementaires haïtiens doit se rendre à New-York incessamment en quête d’informations. Parallèlement, après une semaine d’abandon de poste, Jean Marie Chérestal, le premier ministre haïtien, est reconduit à son bureau par le président Aristide. Le chef de l’Etat et le premier ministre ont tout évoqué sauf qui ou qu’est-ce qui serait à l’origine de la décision prise par M. Chérestal de ne pas se présenter au bureau. Certaines informations laissent croire que cette décision tient sa source aux questionnements du sénateur Fourel Célestin sur le propriétaire de la résidence du premier ministre. En effet, cette maison reste à l’Etat, répond le président de la République mais le coût de la maison reste un secret d’Etat. Gérald Gilles sénateur lavalas demande au gouvernement de rendre public le montant de l’acquisition pour dissiper tout doute sur cette affaire, transparence oblige. A ce sujet, le dirigeant de l’Opposition, Evans Paul, a critiqué le comportement de lavalas dans ce dossier qui prône la transparence dans la gestion des biens publics. A noter que cette affaire a provoqué un malaise au sein du pouvoir lavalas à différents échelons. Entre temps, Jean Marie Chérestal doit fournir aux sénateurs le rapport de gestion de sept (7) mois au pouvoir. Dans la série des rencontres au Palais National, le président de la République avait reçu cette semaine des membres d’Organisations Populaires (OP). Et justement, de puissants membres d’OP, Ronald Camille dit Ronald Cadavre, Paul Raymond et René Civil sont activement recherchés par la police. Des partisans de ces militants lavalas menacent de mettre le pays sans dessus dessous si on arrive à mettre à exécution le mandat émis contre René Civil, dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat de Jean Dominique. La justice a libéré, le vendredi 21 septembre, les militants de la Konfederasyon Inite Demokratik (KID). Ils ont été interpellés le 22 août dernier au moment d’une persquisition de la police au local de ce parti de l’Opposition. La tolérance zéro a été soumise à rude épreuve au cours de la semaine allant du 17 et 21 septembre. Braquage, découverte de cadavre, lynchage de bandits mais l’opération la plus spectaculaire s’est déroulée à la succursale de la SOGEBEL à Delmas 56. A la fermeture de la banque, des bandits ont surgi tuant sur le coup deux employés et blessant grièvement plusieurs autres. En réaction la police annonce l’intensification de ses patrouilles et promet une prime de 250 mille gourdes à toute personne la mettrait sur la piste des bandits. Les sénateurs haïtiens paraissent contaminés par le virus de la chaise vide, politique reprochée aux parlementaires de la 46 ème législature. Le président du sénat Yvon Neptune a beau déplorer l’attitude de ses collègues mais ces derniers préfèrent vaquer à d’autres activités. Cette semaine c’était le septième anniversaire de l’intervention américaine en Haïti dans le cadre de l’opération “up hold démocratie”. Quel bilan: changement positif pour le pouvoir, nettement négatif pour l’opposition et mitigé pour d’autres secteurs.

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