L’ADIH réclame des mesures d’accompagnement avec la hausse du salaire minimum

Le président de l’Association des Industriels Haïtiens (ADIH), Georges Sassine, affirme que le salaire minimum, seul ne peut permettre de relever le niveau de vie du citoyen haïtien. » Si les frais de scolarisation et les tarifs du transport sont réduits de 50% il s’agit d’une hausse de 50% du salaire minimum « , dit-il rappelant que les frais dans les ports contribuent à augmenter les coûts de production. Intervenant à la rubrique  » Invité du jour » de radio Métropole, M. Sassine a indiqué que les secteurs public et privé doivent œuvrer ensemble afin de créer plus d’emplois dans le pays. Faisant valoir qu’une forte hausse du salaire minimum entraînera à terme un manque de compétitivité des entreprises haïtiennes, M. Sassine dit craindre que les produits locaux ne finissent par disparaître. » Le problème est plus grave que le salaire minimum parce que la majorité des entreprises viennent de relancer leurs activités après une longue période d’insécurité et devront à brève échéance rembourser des crédits contractés auprès des banques commerciales », explique t-il. Tout en indiquant que l’état a accordé une augmentation de 47 %, le président de l’ADIH ne comprend pas pourquoi le secteur privé doit accordé une augmentation de 114%. Georges Sassine révèle que les représentants du secteur privé se proposent de rencontrer les parlementaires autour du dossier du salaire minimum. Il fait remarquer que la hausse du salaire minimum entraînera des tensions puisque les groupes d’employés qualifiés réclameront eux aussi une augmentation de 100 % de leur salaire. Selon M. Sassine, les ministres des finances et des affaires sociales devront, dans le cadre d’un dialogue avec les différents secteurs, proposer des solutions pour valoriser le salaire minimum. » Le coût du kilowatt /heure est de 20 centimes alors qu’il est de 9 centimes aux Honduras, et en plus il faut acheter des génératrices et du carburant pour faire fonctionner l’entreprise, l’état doit faire des ajustements et distribuer les dividendes », argue t-il expliquant que des mesures d’accompagnement permettront d’absorber l’effort financier pour la hausse du salaire minimum.  » Il faut trouver des solutions valables dans le calme et la sérénité », martèle M. Sassine précisant que les décisions doivent être scientifiques et non politiques.

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