Deux (2) ans après l’éclatement de la crise électorale, les principaux protagonistes se cherchent toujours un bouc émissaire. Lafanmi Lavalas et le groupe de Convergence continuent de se quereller pendant que les conditions de vie de la population n’ont pas cessé de se dégrader. Deux ans après, peut-on croire effectivement que l’on s’approche d’une solution à la crise politique? A part quelque changement de ton et de discours, des observateurs se posent la question. Au lendemain du 21 mai 2000 ,pour certains acteurs politiques, il n’y avait pas de crise en Haïti et le président Aristide se contentait de lancer des appels du genre : “antann poun antann nou”, “de bra m louvri”. Du côté de l’Opposition, on n’avait de cesse écouter les conditions posées pour le déblocage de la crise notamment l’annulation du scrutin du 21 mai . Mais les tons et les discours allaient se durcir avec les évènements du 28 juillet et du 17 décembre 2001 qui allaient entrainer l’arrestation de partisans de l’Opposition et la destruction des locaux de partis. Ces évènements ont provoqué davantage d’implication de l’OEA qui allait déployer des enquêteurs en Haïti. Pendant ce temps, la communauté internationale passait de la parole aux actes en gelant son assistance à Haïti. La vie chère est à son niveau le plus élevé, le chômage bat son plein et le pouvoir ne rate aucune occasion de s’attaquer à l’international tandis que l’Opposition exige des sanctions directes sur les dirigeants Lavalas. De l’annulation des élections de mai 2000 à l’élargissement de ses partisans arrêté après les évènements du 17 décembre, l’Opposition maintient sa position. Deux ans après, la volonté de résoudre la crise n’a franchi aucune autre étape à part les discours. Faut-il aussi souligner qu’aucune initiative haïtienne ou personnelle n’a jamais été prise depuis sans la présence de l’étranger. Vingt quatre (24) mois de crise politique marquent la première année du deuxième mandat de Jean Bertrand Aristide qui fait de la célébration du 200ème anniversaire de l’Indépendance l’un des axes prioritaires de son pouvoir . A chaque réalisation, le gouvernement fait référence à 2004 et la crise continue.
Lafanmi Lavalas et la Convergence continuent de se chamailler sur fond de dégradation de la situation économoique
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