L’affaire des armes américaines saisies : une tempête dans un verre d’eau ?

Le malentendu entre Port-au-Prince et Washington autour des armes saisies à l’aéroport international de la capitale n’a pas fait long feu. Elles ont été remises , le mercredi 6 août 2003 , aux autorités américaines par le secrétaire d’Etat à la sécurité publique ,Jean Gérard Dubreuil. La presse était invitée à couvrir « l’évènement » . La cérémonie se devait d’être brève et les autorités voulaient absolument la présence de la presse. Deux (2) MP5 et huit (8) pistolets de calibre 9mm , ce sont là, les dix (10) armes saisies, le vendredi 1er août par des douaniers à l’aéroport international à l’arrivée d’un groupe d’officiels du Pentagone . Le Pouvoir voulait de toute évidence les présenter au public avant la remise officielle à deux (2) représentants du département américain de la défense . Le président de la cérémonie , le secrétaire d’Etat à la sécurité , Jean Gérard Dubreuil , accompagné du directeur général du ministère des Affaires Etrangères , Alix Baptiste , entendait être clair sur la question en déclarant de manière solennelle que les armes ont été retournées à leurs destinataires. Voilà ,sur le plan diplomatique , l’affaire est classée en dépit de la sortie fracassante ,la veille , du secrétaire d’Etat à la Communication ,Mario Dupuy. Il n’était pas question de procéder à l’arrestation des agents du Pentagone , détenteurs d’un passeport diplomatique , explique M. Dubreuil . De plus, les autorités américaines ayant admis leur erreur , il n’y aura pas de poursuite mais le gouvernement, à travers M. Dubreuil, tenait quand même à lancer ce message à savoir « peyi-a pa yon savan » ( Haïti n’est pas un pays sans dirigeants). Sur la lancée , les autorités s’en prennent au comportement de la American Airlines qui a transporté ces armes destinées , selon l’ambassade , à sécuriser la mission diplomatique américaine à un moment où le terrorisme gagne du terrain . Le secrétaire d’Etat à la sécurité publique est formel . La American Airlines se doit de fournir des explications . Au passage , Jean Gérard Dubreuil s’est réjoui de la vigilance des douanier . L’action du vendredi 1er août est mise sur le compte du désarmement. Ceci étant dit , le dossier est clos . M. Dubreuil n’a pas voulu faire davantage de commetaires en présence de Judith Trunzo , la porte-parole de l’Ambassade Américaine , impassible durant l’intervention du secrétaire d’Etat à la sécurité publique .

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