L’affaire des militaires détenus fait des vagues

Les anciens militaires sont très mécontents de l’arrestation de leurs frères d’armes à Port-au-Prince . Un groupe d’anciens soldats qui a visité les détenus au Commissariat ont condamné cette arrestation . Ils insistent sur le fait que la Constitution prévoit la présence des Forces Armées sur le sol national. Les militaires démobilisés présents au Commissariat de Port-au-Prince , le mercredi 19 mai 2004, annoncent qu’ils vont entreprendre des consultations pour forcer les autorités en place à libérer leurs camarades . Le dirigeant du Front de la Reconstruction Nationale dénonce l’arrestation des militaires qui circulaient avec des armes de guerre dans les rues de Port-au-Prince . Selon Guy Phlippe, il s’agit d’une arrestation illégale car ,indique-t-il, la Constitution haitiene reconnait l’existence des Forces Armées. Le responsable du Front de la Reconstruction Nationale souhaite la libération des sept (7) militaires démobilisés arrêtés tout en invitant la justice à se prononcer sur le dossier de la légalité des Forces Armées. Une délégation du KID, le parti dirigé par Evans Paul, a rendu visite aux détenus. L’un des dirigeants de ce parti, Francisco Alcide, a réclamé leur élargissement . Des membres de la Force Multinationale ont procédé à l’arrestation de sept (7) militaires démobilisés qui circulaient avec des armes lourdes dans les rues de la capitale. Ces anciens soldats dont le sergent Joseph Jean Baptiste qui portaient leur treillis militaire ont été remis à la Police Nationale et sont depuis en garde à vue au commissariat de Port-au-Prince . Le sergent Jean Baptiste qui a été arrêté en compagnie de ces anciens soldats était le responsable de la région du Plateau Central avant le déploiement des militaires chiliens de la Force Multinationale. La tension persiste dans le Plateau Central. La force multinationale a interdit une manifestation pro-militaire à Hinche, mercredi. Le Gouvernement s’est réuni sur la question. Une décision du Conseil Supérieur de la Police Nationale (CSPN) est attendue sous peu.

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