Le gouvernement justifie la décision de la police de confisquer les armes de guerre que portait le groupe d’anciens militaires venus du Plateau Central , arrêtés le mardi 18 mai 2004, à Port-au-Prince. Le ministre de la justice et de la sécurité publique, Bernard Gousse, soutient que la législation haitienne interdit le port de ce type d’armes. M. Gousse révèle que ce groupe conduit par le porte-parole des anciens militaires, Joseph Jean Baptiste, étaient en possession entre autres de T-65 et de M-1. Le ministre de la justice poursuit que la police a pour obligation d’empêcher à tout citoyen de porter ces armes. M.Gousse précise que ces militaires démobilisés étaient détenteurs d’armes de poing que le gouvernement se proposait de légaliser mais les concernés ont refusé de quitter le commissariat de Port-au-Prince sans les armes de guerre. Plus loin, le ministre de la justice , membre du Conseil Supérieur de la Police Nationale , précise que l’armée n’est pas officiellement reconstituée . Bernard Gousse souligne que l’institution est hiérarchisée. Maitre Gousse en profite pour rappeler que le gouvernement n’a pas les moyens de reconstituer les FADH. Dans le même temps, le titulaire de la justice se garde de commenter la légalité de l’arrestation . L’ armée a été dissoute en 1995 par l’ex-président Aristide mais l’institution figure toujours dans la Constitution en vigueur de 1987. Les militaires démobilisés ont joué un rôle déterminant dans la démission suivie du départ de M.Aristide, le 29 février dernier. Le gouvernement a mis sur pied une commission traitant de l’intégration des anciens militaires au sein de la police.
Le gouvernement défend la mesure de confiscation d’armes d’anciens militaires
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