L’Afrique du Sud s’est-elle proposée comme médiateur dans la crise haitienne?

254

La Convergence Démocratique met en garde l’Afrique du Sud contre toute tentative de médiation dans la crise haïtienne. Les membres de l’Opposition qui ont rencontré le président sud-africain Thabo Mbeki, le Vendredi 2 janvier 2004, souhaitent qu’il encourage son homologue Jean Bertrand Aristide à démissionner. Dans une interview accordée à Radio Métropole , le dimanche 4 janvier , l’un des porte-parole de la principale coalition de l’Opposition , Paul Denis , a indiqué que la Convergence s’est démarquée de toute initiative du gouvernement sud-africain visant à organiser une table ronde entre le Pouvoir Lavalas et l’Opposition. Les dirigeants de la Convergence estiment que l’Afrique du Sud pourrait servir de terre d’asile pour le président du 26 novembre. Lors de cette rencontre qui s’est tenue dans un hôtel de Port-au-Prince , M. Mbeki, le seul chef d’Etat étranger à participer aux cérémonies du Bicentenaire à Port-au-Prince, aurait indiqué à ses interlocuteurs que sa présence en Haïti ne signifiait pas un soutien au Président Aristide . Le président sud-africain aurait justifié sa présence par la dimension universelle de la révolution haitienne de 1804 et son impact particulier sur l’Afrique . Thabo Mbeki a eu également une réunion avec les membres du Groupe des 184 organisations et institutions de la Société Civile . L’Opposition et la Société Civile ont remis à M. Mbeki une copie de l’alternative à Lavalas publiée le même jour .

Publicité