L’aide promise à Haïti n’arrive pas assez vite (responsable américain)

La communauté internationale doit accélérer le versement de l’aide promise à Haïti et doit prévoir de la renforcer pour assurer le succès des élections prévues en 2005, a déclaré mercredi le secrétaire d’Etat adjoint pour l’Amérique latine. « Nous devons faire en sorte de surmonter les obstacles bureaucratiques pour chacun de nos gouvernements et institutions afin de verser les fonds promis », a déclaré Roger Noriega à l’ouverture d’une conférence des pays donateurs à Washington. 1,3 milliard de dollars avaient été promis sur deux ans à Haïti en juillet à Washington, dont 663 millions de dollars de dons. Depuis Port-au-Prince, mercredi, le Premier ministre haïtien Gérard Latortue a appelé les pays donateurs à agir. « J’espère que cette fois-ci les pays donateurs et les institutions internationales de financement vont arrêter une date définitive pour le décaissement des fonds alloués à Haïti dans le cadre de la coopération intérimaire », a déclaré à l’AFP M. Latortue. « J’espère que l’ancien Premier ministre haïtien Robert Malval n’avait pas raison quand il déclarait dans ses mémoires: le guichet des promesses est ouvert 24 heures sur 24 et celui des décaissements fermé 24 heures sur 24 « , a-t-il averti. En juillet, l’Union Européenne avait notamment promis 288 millions de dollars, les Etats-Unis 207, le Canada 180 millions de dollars canadiens, ainsi que la France (34 M USD), l’Allemagne (14), la Banque Mondiale (5)… S’ajoutaient des prêts divers, octroyés par la Banque Interaméricaine de Développement (BID) (260 M) et la Banque Mondiale (150). L’UE et les Etats-Unis n’ont pas encore rendu public les sommes effectivement décaissées. M. Noriega a par ailleurs déclaré « espérer » que « d’autres pays vont financièrement contribuer » afin d’assurer l’organisation des élections générales, prévues par étapes en 2005 avec un scrutin présidentiel, vraisemblablement en novembre ou décembre. Un nouveau président doit en principe entrer en fonction le 7 février 2006. L’importance de ces élections et du déblocage rapide des fonds prévus a été également affirmée à Washington par le Chilien Gabriel Valdez (Chili), envoyé spécial de l’Onu en Haïti. AFP, Washington, 15 décembre 2004.

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