« Ces journalistes cubains n’ont commis aucun crime. Ils n’ont fait qu’exercer leurs droits inaliénables à la liberté de penser et à la liberté d ‘opinion, c’est-à-dire, entre autres, de défendre des positions et des idées politiques contraires à celles prônées par le régime que vous représentez », indique le secrétaire général de l’Association des Journalistes Haïtiens (AJH), Joseph Guy C. Delva, à l’ambassadeur cubain en Haïti, Rolando Gomez Gonzales . Pour l’Association des Journalistes Haïtiens (AJH), « l’expression pacifique de telles opinions ne saurait en aucun cas constituer un crime au regard du droit international et des principes universels des droits et libertés attachés même au statut inaltérable de la personne humaine ». « La protection des droits et intérêts du peuple cubain ne peut nullement reposer sur un système politique qui bannit la liberté de la presse et d’ opinion, la liberté d’association et de rassemblement », soutient le secrétaire général de l’AJH. Dans cette lettre de protestation en date du 18 juin 2003, l’AJH appelle les autorités cubaines à libérer tous les journalistes détenus injustement et déclare partager les gestes de solidarité déjà entrepris, en ce sens, notamment par Reporters Sans Frontière (RSF) et la Société Interaméricaine de Presse (SIP) dont les représentants à Cuba se trouvent aussi parmi les journalistes emprisonnés. « Dans l’espoir que vous transmettrez ce message à votre gouvernement, l’AJH vous prie, M. l’ambassadeur, de comprendre ses sentiments de profonde indignation », conclut la lettre de l’AJH adressée à l’ambassadeur cubain en Haïti, Rolando Gomez Gonzalez.
L’AJH écrit à l’ambassadeur cubain en Haïti pour protester contre la détention arbitraire de 26 journalistes à Cuba.
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