L’AJH et l’ANMH dénoncent des menaces à la liberté d’expression

L’Association Nationale des Medias Haïtiens (ANMH) et l’Association des Journalistes Haïtiens (AJH) ont dénoncé des décisions du gouvernement qui tenterait de restreindre la liberté d’expression. Le ministre de la justice, Jean Renel Sanon, dans un communiqué publié avant les festivités carnavalesques avait menacé de recourir à des dispositions légales punissant  » sévèrement la diffamation, les menaces et les incitations à la violence » » Les auteurs tant matériels qu’intellectuels de tels actes répréhensibles tomberont sous le coup des dispositions des articles 64, 313 et 321 du code pénal haïtien ainsi que des articles 18, 22 et 23 du décret du 31 juillet 1986 sur la presse et la répression des délits de presse », indique M. Sanon. Dans une interview à radio Métropole le garde des sceaux a expliqué que ce rappel ne visait nullement à restreindre la liberté d’expression. Cependant la présidente de l’ANMH, Lilianne Pierre Paul, a dénoncé une tentative d’intimidation des medias.Elle s’étonne que ce gouvernement ait recours à des décrets édictés par le gouvernement militaire de Henry Namphy. Mme Pierre Paul a rappelé que la constitution de 1987 garantit la liberté d’expression et définit le délit de presse.L’ANMH entend protester contre des tentatives qui viserait un retour aux pratiques de la dictature.C’est également l’avis du secrétaire général de l’AJH, Jacques Desrosiers.Il considère le communiqué du ministre de la justice comme une menace à la liberté d’expression et une tentative de revenir à un régime autoritaire. M. Desrosiers a fustigé cette décision du gouvernement ainsi que des bavures enregistrées durant les festivités carnavalesques.Il rappelle que des medias ont été expulsés d’une activité publique dans le cadre des festivités carnavalesques. LMM / radio Métropole Haïti

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