L’ambassadeur américain lance un nouvel appel en faveur d’un compromis politique

L’ambassadeur des Etats-Unis en Haïti exhorte les responsables de Fanmi Lavalas et de la Convergence à renouer les fils du dialogue pour résoudre la crise. Brian Dean Curran qui rencontrait la presse à l’occasion du premier anniversaire de son entrée en fonction a insisté sur le retour à un climat sécuritaire. En ce sens, le diplomate a salué l’envoi prochain d’une mission de l’OEA. “Il est urgent que les haïtiens reprennent le chemin du dialogue pour dénouer la longue crise” a lancé, le mardi 22 janvier, l’ambassadeur des Etats-Unis à Port-au-Prince. Brian Dean Curran a rappelé que les haïtiens ne doivent aucunement s’attendre à une solution imposée. Se référant aux discussions de l’année dernière, le diplomate américain a souligné les avancées significatives qui le portent à déduire que les protagonistes étaient tout proche de la solution définitive. D’ailleurs, a t-il indiqué, les haïtiens devraient profiter des acquis significatifs, des sacrifices qui ont été consentis dans les deux camps pour aller plus vite en besogne. L’environnement sécuritaire indispensable à la reprise des discussions a été la dernière pierre d’achoppement lors des négociations de Montana l’année dernière, reconnait Brian Dean Curran qui fait appel au patriotisme, au sens de flexibilité et au dépassement de soi des acteurs impliqués dans la crise. L’ambassadeur américain a, de plus, déploré certains évènements qui ont entravé les négociations. Ces évènements dont l’assassinat du journaliste Brignol Lindor sont considérés par le diplomate comme des chocs à la reprise des pourparlers entre les protagonistes. L’ambassadeur des Etats-Unis dit souhaiter que la mission de l’Organisation des Etats Américains (OEA) arrive au plus vite en Haïti et annonce que son gouvernement est prêt à la financer. Brian Dean Curran applaudit la résolution de l’OEA dans laquelle l’organisation régionale réclame une enquête approfondie et indépendante sur les récents évènements en Haïti notamment ceux du 17 décembre 2001. Quelques jours plus tôt, le président américain Georges Bush avait indiqué que les Etats-Unis n’allaient pas débloquer de fonds pour Haïti tant qu’une solution n’aura pas été trouvée à la crise. Le représentant de l’administration américaine à Port-au-Prince invite l’ensemble des secteurs y compris la Communauté internationale à aider le pays à sortir de l’impasse. Brian Dean Curran demeure persuadé que Haïti est proche du compromis de sortie de crise. Le diplomate qui observait la situation politique dans le pays 24 heures après le retrait de Jean Marie Chérestal a rappelé les appels au sein de lavalas en faveur d’une démission en bloc des élus du 21 mai 2000. Et à l’ambassadeur des Etats-Unis de lâcher : “ Petit à petit on y arrive” .

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