L’ambassadeur des Etats-Unis appelle les haitiens à assumer leurs responsabilités vis-à-vis du pays.

A l’occasion de sa première conférence de presse, le mercredi 5 novembre 2003 , depuis son entrée en fonction en septembre dernier , James Foley s’est montré très préoccupé par la situation actuelle . Du climat de sécurité en nette dégradation en Haïti à la nécessité d’organiser de bonnes élections dans le pays, le tableau présenté par le nouvel ambassadeur américain est critique voire accablant. L’irresponsabilité, la méfiance, l’insécurité, la pauvreté, l’absence d’infrastructures, c’est la réalité en Haïti présentée par James Foley à l’aube de la célébration du Bicentenaire de l’Indépendance, le 1er janvier 2004. M. Foley invite tous les secteurs du pays à assumer leurs responsabilités face à la détérioration du climat social tout en déplorant la violence qui y fait rage et la répression “aveugle” qui s’abat sur certaines régions du pays notamment aux Gonaïves et qui fait des victimes même dans les rangs des civils. Si le diplomate américain, dans certains cas, réclame des actes concrets de la part du gouvernement en ce qui a trait au climat de confiance à instaurer pour permettre à chacun de se sentir libre d’opiner, de se rassembler voire de faire campagne, dans d’autres, James Foley s’attaque à tous les secteurs du pays en raison de la tendance selon laquelle les haïtiens quoique libres et indépendants ont les yeux rivés sur l’étranger pour venir résoudre leur problème à eux. Le diplomate se dit profondément préoccupé car les haïtiens n’arrivent même pas à trouver un compromis entre eux. Deux mois après son entrée en fonction, James Foley a pris le temps pour déclarer haut et fort qu’il est temps pour que les haïtiens comprennent qu’ils sont les seuls à détenir la clé des solutions à leur problème. D’ailleurs, les graves problèmes auxquels les haïtiens font face sont actuels. Il arrive même à se demander pourquoi parler de vide institutionnel ( en janvier 2004 avec la fin du mandat du Parlement) quand on ne tente même pas de gérer l’urgence actuelle à savoir l’insécurité. « On de doit pas attendre et la communauté internationale n’a pas de temps à perdre », soutient l’ambassadeur américain à Port-au-Prince. Plus d’un notent que ce commentaire a été déjà fait par le prédécesseur de Foley, Brian Dean Curran qui a passé plus de 3 ans en Haïti.

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