Le coup d’envoi du Carnaval des Fleurs a été donné ce dimanche au Champ-de-mars) où, plusieurs milliers de personnes ont fait le déplacement pour assister à ce grand événement culturel et artistique . Venus d’un peu partout dans le pays ou de l’étranger, ces participants, d’une manière ou d’une autre contribuent à l’économie haïtienne. Et bien évidemment pour la réalisation de cette grande manifestation culturelle, le comité dispose d’un budget lui permettant d’offrir un spectacle convenable au public. Le montant n’est toujours pas connu jusqu’ici, mais ce qui est certain c’est qu’il sera diminué par rapport aux années précédentes, a révélé le président du comité Grégory Saba. Un carnaval des fleurs qui mobilise des investissements provenant à 85% du secteur privé et à 15% du secteur public. A ce propos, qu’est que cela rapporte à l’état haïtien ? Une question qui interpelle de nombreux observateurs notamment des économistes. Pour Eddy Labossiere, président de l’association des économistes haïtiens, le carnaval en Haïti pourrait se résumer en beaucoup de dépenses pour un bénéfice peu visible. Là dessus, il n’existe jusqu’à présent aucune étude pour démontrer si le carnaval est profitable ou non au pays, un constat de l’économiste Kesner Pharel. Selon le PDG du groupe croissance, l’état haïtien doit veiller à ce que l’ensemble des activités du pays ne souffre pas du carnaval des fleurs à Port-au-Prince. L’organisation du carnaval est budgétivore, reconnaissent en clair les deux économistes. Mais une année sans la réalisation de cette grande manifestation culturelle peut susciter des grognes au sein de la population. EJ/Radio Métropole Haiti