L’ANMH boycotte les activités de la Présidence

L ‘Association Nationale des Médias Haitiens (ANMH) se déclare choquée par les déclarations insultantes du Chef de l’Etat à l’endroit d’un journaliste de Radio Vision 2000 , le mercredi 4 février 2004 . Dans une note de presse publiée , le jeudi 5 février , les patrons de presse décident de bouder temporairement toute activité du Palais National. Voici la teneur de cette note. « L’Association Nationale des Médias Haitiens (ANMH) est profondément indignée par l’agression du Président de la République contre la presse haitienne . L’attitude diffamatoire du Président Jean Bertrand Aristide envers le journaliste-reporter de Radio Vision 2000, Alex Régis , est une attaque directe du Chef de l’Etat contre la presse nationale , les médias et le peuple haitien en général. Le Président Aristide a accusé de façon grotesque le journaliste haitien de mentir , de travailler pour l’Opposition et d’être payé , parce qu’il lui a demandé de réagir face à la réalité des manifestations à travers le pays . Cependant , le même Président Aristide , face aux mêmes questions posées par le journaliste américain Anderson Cooper de CNN, a accepté les faits et s’est montré respectueux et courtois. Le Président Aristide, par cette attitude irresponsable , met en danger la vie des journalistes et l’ANMH , à bon droit , le considère comme le principal instigateur de la campagne de dénigrement de la presse indépendante . Le Président Aristide , Chef de l’Etat , est du même coup tenu pour responsable de la sécurité des journalistes en général et d’Alex Régis en particulier . L’Association Nationale des Médias Haitiens ( ANMH), outrée par le refus du Président Jean Bertrand Aristide d’accepter la vérité et consternée par cette attitude discriminatoire de deux poids et deux mesures , exige des excuses publiques de la part du Chef de l’Etat. En attendant, les médias membres de l’ANMH , en guise de protestation , s’abstiendront de couvrir toute activité liée au Palais National et à la Présidence de la République , jusqu’à nouvel ordre ».