L’ANMH dénonce les atteintes à la liberté de la presse

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L’Association Nationale des Médias Haïtiens (ANMH) condamne les violences exercées, le 14 janvier dernier, contre deux reporters de « Le Nouvelliste » par des chimères Lavalas dans la région de Bel-Air. Dans une note de presse en date du 25 janvier 2005, l’ANMH en profite pour dénoncer les menaces de mort contre Nancy Roc ( Radio Métropole) et Liliane Pierre-Paul ( Radio Kiskeya). La teneur de la note de l’ ANMH. L’Association Nationale des Médias Haïtiens (ANMH) s’insurge contre la tentative d’assassinat, par des civils armés contre Claude-Bernard Sénat et Jonel Juste, deux journalistes du quotidien Le Nouvelliste, le 14 janvier dernier, dans le quartier de Poste-Marchand. Compte tenu de la situation inacceptable qui prévaut dans ce quartier et dans beaucoup d’autres depuis le déclenchement le 30 septembre 2004, de « l’opération Bagdad », par les partisans armés du régime déchu , cet attentat ne saurait être assimilé à un simple fait divers. Par conséquent, l’ANMH se réserve le droit d’appuyer les poursuites judiciaires que pourraient exercer Le Nouvelliste et les journalistes victimes en tant que partie civile. L’attaque contre les journalistes du Nouvelliste renvoie à une double négation, d’une part, celle de la liberté de circulation consacrée par la constitution, les lois du pays et la déclaration universelle des droits humains et de l’autre, la liberté inaliénable des journalistes à exercer leur profession sur toute l’étendue du territoire. L’ANMH est également préoccupée par la recrudescence, ces dernières semaines, de menaces de mort proférées contre deux journalistes professionnelles : Nancy Roc et Lilianne Pierre-Paul. L’ANMH dénonce, par anticipation, tous les auteurs et complices de projets criminels de cette nature, planifiés ici ou ailleurs, et espère que les autorités actuelles sauront faire montre de responsabilité dans cette affaire. L’ANMH rappelle qu’elle a été et sera toujours intraitable en ce qui a trait au respect scrupuleux, par les uns et les autres, de la liberté de la presse en Haïti. L’Association Nationale des Médias Haïtiens, organisation démocratique, sera toujours solidaire de tous ceux qui exercent honnêtement le noble métier d’informer et sera toujours présente à leurs côtés pour défendre la liberté de la presse, chaque fois qu’elle sera menacée. Elle lance à la presse indépendante et démocratique haïtienne, un vibrant appel à la solidarité et à la vigilance en vue de sauvegarder les acquis fondamentaux, déterminants pour l’avenir de l’ensemble de la société haïtienne.

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