L’appareil judiciaire de continuer de fonctionner mal, dénonce l’ANAMAH

L’appareil judiciaire est jusqu’ici traité en parent pauvre et n’est pas sur la voie du redressement. Tel est le constat de l’Association Nationale des Magistrats Haïtiens. L ‘ANAMAH accuse le ministère de la justice de vouloir maintenir le sytème judiciaire dans la médiocrité. L’ état des lieux démontre que les conditions de travail des magistrats sont pour le moins précaires. Au Palais de Justice de Port-au-Prince situé à quelques mètres du Palais Présidentiel, même le minimum fait défaut, selon Jude Baptiste, secrétaire général de l’ANAMAH. La situation devient de plus en plus intenable pour les fonctionnaires de la justice. Le moment est venu pour les responsables au plus haut niveau de l’Etat de placer un mot sinon les justiciables paieront le pot cassé, prévient le secrétaire général de l’ANAMAH. A côté des meilleures conditions de travail exigées par le comité directeur de l’Association Nationale des Magistrats Haïtiens, le gouvernement devra également manifester sa générosité envers les fonctionnaires de la justice en matière salariale . Avec environ 9 mille 600 gourdes comme salaire mensuel pour un juge au Tribunal de Première instance, les magistrats ont comme l’impression d’être traités en parent pauvre. L’ANAMAH n’a pas que le sort des magistrats à déplorer. Dans l’agenda de l’Association, figurent aussi des notes de protestation contre le ministre de la justice du gouvernement Alexandre/Latortue. Maitre Bernard Gousse, semble-t-il, n’est pas la note puisque sa politique est d’écarter les professionnels de la justice, dénonce Jean Perez Paul, président de l’ANAMAH. L’Association Nationale des Magistrats Haïtiens se plaint de plus en plus des difficultés pour rencontrer le ministre de la justice autour du fonctionnement de l’appareil judiciaire. Pour Jean Perez Paul, il s’agit tout simplement de continuité dans les mauvaises pratiques au niveau de l’instance de décision.

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