Du 19 novembre au 15 février 2015, l’art haïtien sera au rendez-vous au grand palais de Paris. Cette exposition inédite «Re-Voir Haïti» doit permettre pendant trois mois de « voir Haïti autrement », en transcendant les conceptions limitativesde pauvreté, d’instabilité et de vaudou « collées » à ce pays des Caraïbes,pour enfin le présenter sous un meilleur profil, à travers sa puissance créatrice. Organisée par la Réunion des musées nationaux (RMN) et le Grand Palais, à Paris, cette exposition embrassera, dans une approche sociohistorique et culturelle, la création artistique d’Haïti depuis le XIXe à nos jours. « Peintures, sculptures mais aussi installations, vidéos et street art seront à la mesure de faire découvrir la culture haïtienne, ce qui la nourrit et l’anime ». Avec près de 150 œuvres exposées entre autres par le Musée du Panthéon National Haïtien (MUPANAH), Musée d’art haïtien, Collège Saint-Pierre, Bibliothèque des Pères du Saint-Esprit, Loge Haïtienne du Cap-Haïtien, Fondation FPVPOCH / Marianne Lehmann, Fondation Culture Création françaises (Château de Versailles, Musée d’art moderne de la Ville de Paris, Musée d’art contemporain de Marseille) et le « Milwaukee Art Museum »,l’exposition « Re-VoirHaïti’ »étalera une création artistique alliantpoésie, magie, religion et engagement politique, à travers les formes les plus diverses, dans un foisonnement où l’on ne distingue plus de limite entre le tableau et la rue, entre l’univers des formes et la vie quotidienne. Un large espace sera accordé à la création contemporaine. Cet espace sera centré autour d’œuvres des artistes de toutes générations vivant en Haïti (Mario Benjamin, Sébastien Jean, André́ Eugène, Frantz Jacques, dit Guyodo, Jean-HérardCéleur, DubreusLhérisson), en France (Hervé Télémaque, Élodie Barthélémy), aux États-Unis (Édouard Duval Carrié, Vladimir Cybil Charrier), au Canada (Marie-Hélène Cauvin, Manuel Mathieu), en Allemagne (Jean-Ulrick Désert), en Finlande (Sasha Huber) ». Le titre « Re-Voir Haïti » doit évoquer les liens qui ont déjà été établis entre les artistes haïtiens et ceux de la France grâce aux voyages d’André Breton en 1943 et 1945, et Jean-Paul Sartre en 1949. André Breton voyait dans l’art haïtien un bastion du surréalisme. Les commissaires de l’exposition sont RégineCuzin, commissaire indépendante, fondatrice de l’association OCEA (Paris), et Mireille PérodinJérôme, directrice des Ateliers Jérôme (Port-au-Prince). MJ/Radio Métropole Haïti
L’art d’Haïti au grand palais de Paris : « Voir Haïti autrement »
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