Le porte-parole de l’Association des Victimes du massacre de la Scirie salue la comparution de l’ancien ministre de l’Intérieur, Jocelerme Privert, par devant le Cabinet d’instruction de Saint-Marc. Charlienord Thompson souhaite que l’ex-Premier ministre Yvon Neptune réponde également aux questions du juge d’instruction de Saint-Marc pour son implication présumée dans le massacre de la Scierie. Le président de l’Association des Victimes du Massacre de la Scirie croit que le dossier avance dans la bonne direction. Le Juge d’instruction de Saint-Marc, Cluny Pierre Jules, a entendu dans la matinée du lundi 18 avril 2005, l’ancien ministre de l’Intérieur du gouvernement lavalas, Jocelerme Privert, dans le cadre du massacre de la Scirie perpétré le 11 février 2004. Le magistrat a auditionné M. Privert pendant environ deux heures. L’ancien dignitaire lavalas qui était en tenue légère est apparu amaigri après sa récente grève de la faim. Des soldats de la Minustah et des policiers haïtiens ont assuré la sécurité de Jocelerme Privert qui a été extirpé de l’hôpital du Canapé Vert à l’aube. L’audition s’est déroulée sans aucun incident en dépit de la présence de plusieurs dizaines de curieux. Le doyen du Tribunal Civil a salué le comportement de la population. Ramon Guillaume soutient qu’il s’agit d’une preuve supplémentaire, après l’audition de l’ex-député contesté Amanus Mayette, que l’instruction pourrait se poursuivre à Saint-Marc. Selon des sources informées, l’ex-Premier ministre Yvon Neptune pourrait être entendu à son tour au cours de la semaine.M.Neptune est toujours à l’hôpital de l’ONU à Port-au-Prince après sa grève de la faim. Selon Radio Kiskeya, l’ex-chef de gouvernement de Jean Bertrand Aristide ne retournerait pas dans sa cellule au Pénitencier national mais dans une résidence portant l’affiche « Annexe du Pénitencier » dans le quartier dénommé Paquot ( Port-au-Prince). La station révèle que cette décision serait le fruit d’un accord entre le gouvernement intérimaire et la communauté internationale. Plusieurs dizaines de personnes ont été tuées, le 11 février 2004, dans le quartier dénommé La Scierie, base des opposants au régime lavalas. L’attaque a été menée par la police aidée des activistes armés de l’organisation populaire « Bale Wouze » appuyée par un hélicoptère de la Présidence. Deux jours auparavant, le 9 février, le Premier ministre, Yvon Neptune et président du Conseil supérieur de la Police nationale, s’était rendu dans la ville pour annoncer le rétablissement de l’ordre.
L’Association des victimes du massacre de la Scierie se félicite de l’audition de Jocelerme Privert
Publicité