Le régime Lavalas n’entend pas faire marche arrière sur son projet d’organiser des élections législatives et locales à la fin de l’année pour éviter, dit-il, un vide institutionnel en janvier prochain. Au Parlement et au Gouvernement, la décision semble arrêtée en ce qui a trait à la tenue de ces élections dans le cadre ou non de la Résolution 822 de l’Organisation des Etats Américains (OEA) . L’influent sénateur Gérald Gilles, l’un des invités à l’ émission « Rencontre » du dimanche 17 août 2003, a indiqué que « les élections représentent un acte de souveraineté ». En ce qui a trait aux mises en garde de l’International , de l’Opposition et de la Société Civile, le parlementaire contesté a fait valoir que Lavalas allait « se battre avec les poings serrés » . Louis Gérald Gilles rappelle qu’en dépit de la contestation des législatives du 21 mai 2000, le Parlement a voté des projets de loi , ratifié des accords internationaux et la Banque Interaméricaine de Développement (BID) a décaissé des fonds. M. Gilles souligne « l’urgente nécessité » pour le gouvernement de mettre en branle le processus. Le parlementaire invite l’Opposition et la Société Civile à prendre place à bord du train électoral . La Convergence Démocratique juge infondé l’argument de vide institutionnel avancé par Lavalas pour organiser des élections cette année avec ou sans la 822. L’ Opposition haitienne se dit persuadée que cette décision va précipiter le pays dans une crise sans précédent . Le porte-parole de la principale coalition , Micha Gaillard ,qui était aussi l’invité de « Rencontre » exhorte le régime en place à réviser sa stratégie pour éviter que le pays connaisse des jours plus difficiles . Le professeur Gaillard appelle une nouvelle fois Lavalas à mettre en oeuvre la résolution 822 adoptée à l’unanimité le 4 septembre 2002.
Lavalas minimise les avertissements de la communauté internationale
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