La stratégie des députés de l’opposition pour empêcher l’allocution du Premier Ministre Laurent Lamothe a été payante.Face à la détermination des députés du bloc minoritaire, M. Lamothe à seulement mis une minute pour faire le dépôt de son bilan annuel. Le vacarme causé par les vuvuzela, cloches et autres sifflets a provoqué le départ du chef de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti (Minustah), Mariano Fernandez Amonategui et de l’ambassadrice des Etats-Unis, Pamela Ann White. Même s’il dit comprendre le droit des parlementaires de l’opposition dans un système démocratique, le chef de la Minustah déplore l’impossibilité pour le Premier Ministre de répondre à une obligation constitutionnelle.Il estime que les législateurs devraient respecter la cérémonie solennelle d’ouverture de l’année législative prévue par la constitution. Cependant le président du bloc minoritaire PRI, Shadrac Dieudonné, affirme que la démarche visait à sanctionner le Premier Ministre qui avait boudé plusieurs convocations des parlementaires.Il croit que M. Lamothe retiendra la leçon et n’ignorera plus les invitations ou convocations du Parlement. Les législateurs du PRI ont également donné un avertissement au président Martelly en brandissant des cartons jaunes.Le député des Gonaïves presse le chef de l’Etat à faire montre d’esprit d’ouverture pour éviter une sanction plus sévère. Cet avis est partagé par le sénateur Pierre Francky Exius. Il supporte la démarche des députés de l’opposition soulignant que cette stratégie est utilisée dans plusieurs autres pays démocratiques.Selon M. Exius, le Premier Ministre devrait démissionner suite à cet échec. Cependant le gouvernement Lamothe bénéficie d’une majorité confortable à la chambre basse.La vingtaine de députés du bloc minoritaire ne pourra en aucun cas adopter une motion de censure contre le gouvernement. LLM / radio Metropole Haiti
Le bloc parlementaire minoritaire sanctionne le Premier Ministre
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