
La configuration politique a été modifiée à la chambre des députés. Depuis deux semaines un nouveau regroupement, le bloc Parlementaire pour l’équilibre Politique (PEP) s’est régulièrement inscrit auprès du bureau. Ce nouveau bloc, qui compte 17 élus, est composé en majorité de dissident du bloc majoritaire Parlementaire pour la Stabilité et le Progrès (PSP).Les membres du PEP prônent une troisième voie. Ils ne sont ni proches du gouvernement à l’instar du PSP, ni proches de l’opposition à l’instar du PRI. Le député Pierre Martin Tatoute soutient que la population était dans l’attente d’un équilibre politique qui permettra de répondre efficacement aux revendications à ses revendications.Les membres du PEP ne sont pas satisfaits des résultats du gouvernement. Ils réclament un équilibre dans le budget, dans le système judiciaire et dans les relations entre les trois pouvoirs. Un autre membre du PEP, Jules Lionel Anilus, dénonce les dérives du gouvernement notamment en ce qui a trait à la gestion des 5 milliards de gourdes de l’état d’urgence. Cependant le président du bloc PSP, Jacques Timoléon, minimise la formation du bloc PEP. Il soutient que le PSP détient toujours une majorité de 54 députés. Selon le député Timoléon les députés dissidents du PSP avaient en réalité été renvoyés du bloc dans le cadre d’un processus d’épuration. Les dissidents du PSP se sont joints à des députés indépendants pour former ce nouveau bloc.Le départ de certains élus dénote une certaine fragilité du bloc majoritaire qui avait fait de la stabilité sa principale priorité. LLM / radio Métropole Haïti