Le Brésil en faveur du maintien de l’attention sur Haiti, malgré la catastrophe dans le sud-est asiatique

Le ministre des Affaires Étrangères du Brésil, Celso Amorim, a souhaité ce 6 janvier que les effort déployés par la communauté internationale pour venir en aide aux pays asiatiques gravement affectés par le récent tsumani n’occasionnent pas un détournement de l’attention de la situation en Haiti. « Nous devons maintenir l’attention sur Haïti », a déclaré le Chancelier à la presse, après une réunion avec le président brésilien, Luiz Inácio Lula da Silva, et 49 ambassadeurs du Brésil dans différents pays du monde. Le point de vue soutenu par le Brésil est qu’on peut mettre en œuvre toute l’aide économique et humanitaire possible en faveur du sud-est asiatique, où environ 150.000 personnes ont péri, mais sans minimiser d’autres problèmes graves qui existent dans le monde. Amorim considère qu’Haïti est un pays en situation de grave crise économique et politique et qui doit être reconstruit. Le Brésil fera valoir ce point de vue lors d’une réunion du Conseil de Sécurité des Nations Unies à New York le 12 janvier prochain. « Nous devons maintenir l’attention sur Haïti et c’est pourquoi j’irai personnellement à la réunion du Conseil de la Sécurité », a déclaré le Chancelier brésilien. Il a déclaré que son pays insistera sur le fait que « la seule manière de permettre à Haiti de remonter la pente est d’assurer l’aide financière, le dialogue politique et l’aide humanitaire ». Le Brésil a le commandement militaire des casques bleus des Nations Unies en Haiti, avec 1.200 soldats sur quelque 6000 et des centaines de techniciens en énergie, agriculture et constructions. A la fin de l’année dernière, Amorim a menacé d’effectuer le retrait des troupes brésiliennes d’Haïti dans un délai de six mois, si la Communauté internationale ne participe pas effectivement au processus de reconstruction du pays. Alter Presse, 7 janvier 2005

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