Le ministre brésilien des Affaires étrangères Celso Amorim s’est entretenu mercredi dernier avec le secrétaire d’Etat adjoint pour les Affaires politiques, Nicholas Burns sur les moyens de renforcer la stabilisation d’Haïti.La stabilisation d’Haïti dépend à présent des progrès économiques et sociaux qui ne seront possibles qu’avec une aide financière internationale, en premier lieu des Etats-Unis, a déclaré Celso Amorim a l’issue de la rencontre . Selon M. Amorim, lors de cette rencontre les deux responsables ont porté « une appréciation positive » sur « les progrès en matière politique et en matière de stabilité » accomplis en Haïti. Mais pour Brasilia « les choses ne pourront se maintenir sans progrès dans le domaine économique et social », a-t-il ajouté. »Ce n’est pas que les Américains soient en désaccord avec cela, mais la question est de savoir comment le faire concrètement (…) pour que la population en ressente les bienfaits au travers d’écoles, de dispensaires de santé, d’assainissement », a indiqué le chef de la diplomatie brésilienne. M Amorim a rappelé que le gouvernement brésilien apportait une aide à Haïti au travers d’institutions gouvernementales et d’organisations non gouvernementales. »Il faut faire davantage que ce que nous pouvons faire », a-t-il toutefois ajouté. « Et je pense que les Etats-Unis comme pays et en raison de leur leadership dans la communauté internationale doivent aussi faire des efforts pour pouvoir dépasser ces obstacles ».M. Amorim a déploré « un cercle vicieux » : d’une part « un pays donneur ne veut pas débloquer d’aide jusqu’à ce qu’il ait la certitude qu’Haïti est prêt à bien l’utiliser et d’autre part Haïti n’est pas prêt tant qu’il n’a pas reçu l’argent nécessaire à cette préparation ».
Le Brésil souhaite que les Etats-Unis augmentent leur aide à Haïti
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