L’acquisition des produits alimentaires importés est un véritable calvaire pour les commerçants au sud de la capitale.
La véritable frontière de Martissant empêche l’approvisionnement régulier des négoces. Plusieurs commerçants ne pouvant se payer un transport par voie maritime sont contraint d’innover pour continuer à survivre.
Les marchandises sont maintenant transportés sur des camions avec bascule dans les mornes de Carrefour.
Les chauffeurs habitués aux routes difficiles se frayent un chemin dans les montagnes de Saint Jude, Makako, Valmont et Saint Roc entre autres.
Les nuits sont éclairées par les phares des camion.
Les avertisseurs des camions, véhicules privés et motocyclettes ont transformé l’environnement autrefois paisible de la zone.
On n’entend presque plus les chants des oiseux et autres bêtes qui se sont réfugiés dans les bois.
Hier un camion était tombé en panne sur la route. Il a fallu beaucoup d’ingéniosité aux mécaniciens pour faire repartir le véhicule.
Les camions retrouvent le boulevard Jean Jacques Dessalines à hauteur de Diquini. Mais depuis trois semaines un nouveau foyer de tension est à Mariani.
Les camions devront peut être dans les prochaines semaines poursuivre leur périple dans les mornes jusqu’à Gressier.
Les commerçants du sud ne sont pas au bout de leur peine. Ils devront trouver des solutions innovantes pour contourner les barrières qui ne cessent de se dresser