Le Comité des Avocats pour le Respect des Libertés Individuelles (CARLI) a présenté , le mardi 11 novembre 2003 , le bilan du premier mois d’activités du programme dénommé « Ligne Ouverte aux Victimes de Violations des Droits Humains, Hot Line » supporté par l’IFES et l’USAID. Plusieurs dizaines de personnes victimes ont formé les numéros mis à la disposition du public par l’organisation de défense des droits de l’homme . Cinquante sept (57) appels dans les 23 jours d’expérimentation, les deux (2) « Hot Line » du CARLI n’ont pas cessé de grésiller. Des citoyens haïtiens ont appelé pour dénoncer une quelconque violation de leurs droits en un point du pays. Entre 6 heures du matin et 6 heures du soir, des secrétaires aidés de juristes du CARLI recoivent, aux 551-51 51 et 245-0606, les appels des citoyens , analysent à travers des enquêteurs la véracité des informations données avant d’accompagner les requérants ou victimes par devant les instances nationales et internationales. Les citoyens qui ont appelé le CARLI pendant le mois d’octobre se plaignent notamment d’arrestations arbitraires, de disparations, d’assassinats politiques et de persécutions constantes. Et dans la plupart des cas c’est la Police Nationale ou un agent de l’institution qui est dénoncé, précise Me Renan Hédouville , dirigeant du CARLI . Par crainte de représailles, les noms des plaignants sont gardés confidentiels et le Comité des Avocats pour le Respect des Libertés Individuelles saisit l’inspection générale de la police, les autorités judiciaires nationales et la Commission Interaméricaine des Droits de l’Homme (CIDH) dans certains cas. Informer les autorités des différents cas de violation des droits fondamentaux, susciter un réveil de l’ensemble de la société à s’impliquer davantage dans la lutte contre l’impunité, voilà pour les objectifs dit poursuivis par le CARLI avec le « Hot Line ». Mais, appeler au téléphone c’est un pas, porter plainte par devant les tribunaux en est un autre dans un pays ou être victime c’est déjà être coupable. Une femme de la prison de Pétion-Ville le rappelait récemment à l’expert onusien Louis Joinet .
Le CARLI dresse le bilan du premier mois du « Hot Line »
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