Le CEP statue sur le remplacement de Roselor Julien, démissionnaire

Les 8 conseillers électoraux devaient tenir une réunion, ce mardi 9 novembre 2004, à Port-au-Prince, au local de l’institution pour décider de la manière de procéder suite au retrait du Conseil, la veille, de la présidente Roselor Julien. Selon le secrétaire général , Rosemond Pradel, le départ de Mme Julien, ne saurait perturber le fonctionnement du CEP qui a entamé cette semaine le processus d’identification des bureaux de l’institution en province. M. Pradel indique que le Conseil Electoral va attendre la semaine prochaine afin de permettre à l’Eglise Catholique de désigner un nouveau représentant. Le vice-président Max Mathurin et le conseiller Pauris Jean Baptiste, en tournée, lundi à Jacmel, ont fait part de leur étonnement tout en minimisant la portée de la décision de Mme Julien. De son côté, le vice-président de la hiérarchie catholique, l’évêque de Jacmel Guire Poulard affirme n’avoir pas été informé au préalable de la démission de Roselor Julien. Cependant, le prélat encourage les membres de l’institution à continuer à travailler. Au niveau de la classe politique, le retrait de la présidente du CEP suscite des interrogations. Toutefois, la plupart des dirigeants politiques saluent cette décision d’autant que l’institution fonctionne en dents de scie. Marie Laurence Lassègue ( Fan’m Yo la), Evans Paul ( Kid), Hubert de Ronceray ( Mdn), Paul Denis (Opl) et Victor Benoit ( Konakom) sont d’avis que les autres conseillers le plus souvent à couteaux tirés, en l’occurrence François Benoit et Patrick Féquière, devraient emboîter le pas. Son de cloche différent du dirigeant du Greh, Himmler Rébu qui croit que le secteur privé a eu raison de Roselor Julien. Pour justifier sa démission, Mme Julien a fait état de menaces de mort contre sa personne ( sur fond de corruption) sans en préciser l’auteur. Roselor Julien qui s’en est prise à « une certaine presse » a également dénoncé une entente obtenue le 27 février entre les conseillers pour la bonne marche de l’institution tout en reconnaissant qu’elle était un « mauvais conducteur » . Le CEP doit organiser des élections générales, l’an prochain.

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