Le Chancelier juge que la diplomatie haïtienne est en faillite

C’est le chef de la diplomatie haïtienne, Antonio Rodrigue, qui a levé le voile sur les causes de l’inefficacité de nos missions diplomatiques. Lors d’une audition de la commission affaires étrangères de la chambre des députés, hier, le chancelier haïtien s’est plaint de l’État catastrophique de la diplomatie haïtienne.Le ministère des affaires étrangères , qui a la charge de conduire des négociations iimportantes notamment avec la République Dominicaine, ne dispose pas de cadres compétents, regrette M. Rodrigue. Dans les services internes et dans les missions diplomatiques il y a la quantité et non la qualité.1 003 membres sont en détachement dans les 49 missions diplomatiques.188 d’entre eux sont des diplomates ayant la charge de dossiers importants notamment dans les institutions internationales, notamment l’ONU, l’OEA et l’Union Européenne. Cependant le gouvernement ne dispose pas des ressources financières necessaires, de l’ordre de 4 millions 295 mille dollars américains chaque mois pour prendre en charge le personnel diplomatique. . Il faut de toute urgence réduire le personnel des missions diplomatiques, tranche le chancelier Rodrigue considérant qu’il s’agit de la meilleure option possible. Si rien n’est fait pour réduire ce personnel, « c’est la faillite assurée de la diplomatie et du MAE », prévient le ministre des affaires étrangères. En plus de l’insuffisance des ressources humaines, matérielles et financières, le chancelier note une absence de leadership au cours des dernières annees.Il n’y a pas une politique extérieure définie, révèle le ministre Rodrigue. « La chancellerie se contente à chaque situation sans fixer des objectifs à court, à moyen et à long terme », dénonce le ministre.. Haïti est donc confronté à un amateurisme dans un domaine aussi important que la diplomatie.. Pour tenter de remédier à cette situation catastrophique le ministre Rodrigue a fait état de la formation d’une commission d’évaluation et de réforme.Les membres de cette commission devront diagnostiquer la situation, réformer la structure en révisant les outils légaux et mettre en place un protocole d’Etat.. LLM / radio Métropole Haïti

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