Le chef de la Minustah presse les acteurs politiques de former un nouveau gouvernement

Alors que les officiels du législatif et de l’exécutif consacrent la plus grande partie de leur temps de travail à l’analyse des pages et numéros de passeports, le représentant du secrétaire général de l’ONU, Mariano Fernandez Amonategui, a jeté un pavé dans la marre en attirant l’attention sur les conséquences néfastes du vide gouvernemental. Le chef de la Minustah soutient que l’absence de gouvernement légitime est l’une des causes de la recrudescence des actes de violence dans la région métropolitaine. Plusieurs cas d’assassinats dont certains spectaculaires ont été enregistrés au cours des dernières semaines.Une patrouille de la police a même été attaquée par un groupe de 9 bandits circulant à motocyclettes en début de semaine. Outre l’insécurité le chef de la Minustah prévient que l’absence de Premier Ministre entraîne également un ralentissement de l’activité économique.Il rappelle qu’en 2011 Haïti n’avait pas pu atteindre le taux de croissance de 10 % prédit par la Ceppal en raison des 4 mois de retard pour la ratification du Premier Ministre Gary Conille. Le cri d’alarme de Mariano Fernandez est d’autant plus important qu’il attire l’attention sur les liens entre la hausse de l’insécurité et l’instabilité politique.Par sa déclaration le chef de la mission de l’Onu a implicitement admis que l’insécurité était en hausse.Cependant la semaine dernière le porte parole de la Unpol avait indiqué qu’il n’y avait pas une forte hausse de l’insécurité dans la capitale. D’autres représentants de la communauté internationale dont l’ambassadeur de France, Didier Le Bret, et l’ambassadeur américain, Kenneth Merten avaient également déploré l’absence d’un Premier Ministre légitime.Ils avaient toutefois mis l’accent uniquement sur les conséquences au niveau de la coopération internationale. LLM / radio Métropole Haïti

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