Le chef de l’état dénonce une tentative de politiser le dossier Socabank

Le chef de l’état s’est une nouvelle fois prononcé sur le dossier de la faillite de la Socabank, traité par la cour d’appel de Port-au-Prince.René Préval invite les avocats des administrateurs de la Socabank, écroués depuis plusieurs mois à attendre le verdict de la justice. » Il s’agit d’un dossier financier », dit-il rappelant que l’état avait dû verser 50 millions de dollars pour sauver le système bancaire. M. Préval dénonce le comportement des avocats de la Socabank qui selon lui veulent politiser le dossier. » Socabank est-elle un parti politique », ironise le chef de l’état. En réaction, l’un des avocats de la Socabank, Samuel Madistin, rejette les accusations du chef de l’état relatives à la faillite de la Socabank.Selon lui la Socabank n’était pas en cessation de paiement et il n’y a pas une décision judiciaire relative à la faillite de cette institution bancaire. » La firme comptable Merové-Pierre après étude a indiqué que la Socabank n’était pas en faillite », ajoute t-il.  » Dans un pays comme Haïti quand le chef de l’état intervient publiquement sur un dossier qu’il ne comprend pas c’est qu’il veut influencer les juges », argue Samuel Madistin niant que l’état ait investi 50 millions de dollars en faveur de la Socabank.  » Si l’état a pu investir 50 millions de dollars c’est un détournement de fonds parce que le parlement n’avait pas voté cette rubrique dans le budget », argue t-il. “On maintient les responsables de la Socabank en prison sur la pression du pouvoir exécutif », lance t-il pour justifier l’aspect politique du dossier. La semaine dernière, la cour d’appel de Port-au-Prince avait décidé d’autoriser à l’état haïtien d’être partie dans le procès, une quinzaine de jours après avoir pris une décision contraire.Dans le même temps, les juges de la cour d’appel avaient refusé d’accorder une décision de main levée d’écrou aux administrateurs de la Socabank dont Franck Ciné.

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