Le chef de l’Etat haitien se dit affligé suite à la mort en mer d’une dizaine de compatriotes

Le chef de l’Etat haïtien, Jean Bertrand Aristide, se dit profondément attristé par la mort au large des Bahamas de compatriotes qui tentaient d’atteindre les côtes de la Floride à bord d’une embarcation de fortune. Au cours d’une conférence de presse à son retour à Port-au-Prince du Sommet de l’Organisation des Nations Unies (ONU) sur les enfants , le samedi 11 mai 2002, M. Aristide a associé cette tragédie à l’application des sanctions économiques imposées contre son gouvernement en raison de la crise née des élections législatives et locales contestées du 21 mai 2000. Le président Aristide qui en conférence de presse à New York, le vendredi 10 mai , s’était félicité du fait que les haitiens avaient décidé de rester chez eux , a exhorté l’Opposition à modifier sa stratégie en appelant à la levée des sanctions économiques contre Haïti. “ J’en appelle à la conscience des haïtiens de l’Opposition pour qu’ils comprennent que le maintien des sanctions a de lourdes conséquences sur la vie économique du pays”, a lancé le chef de l’Etat. M. Aristide qui avait réclamé le renforcement de l’embargo sur Haïti pour chasser les militaires du pouvoir en 1991 se prononce ouvertement aujourd’hui contre la méthode utilisée par la communauté internationale. La Convergence Démocratique nie avoir réclamé l’application de sanctions contre Haïti. Pour les dirigeants de la principale coalition de l’Opposition, Jean Bertrand Aristide devrait de préférence oeuvrer en faveur de la résolution de la crise politique. “ Pour la énième fois, nous n’avons pas réclamé de sanctions contre Haïti”, a répété Micha Gaillard, l’un des responsables de la Convergence qui rappelle que le déblocage de la situation passe par la sortie de l’impasse vieille de 24 mois . Douze (12) voyageurs clandestins haitiens ont péri , quinze (15) sont portés disparus et 70 autres ont été secourus par les garde-côtes américains le vendredi 10 mai au large des Bahamas suite au naufrage de leur voilier .

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