Le président provisoire de la République Boniface Alexandre a fustigé le comportement violent des activistes armés lavalas à l’occasion de la commémoration du 198ème anniversaire de l’assassinat de l’empereur Jean Jacques Dessalines au Pont Rouge, le dimanche 17 octobre 2004. Dans un message publié, le samedi 16 octobre, le chef de l’Etat assimile l’action des militants armés lavalas qui entretiennent depuis le 30 septembre la violence à la capitale à une réédition de l’assassinat de Dessalines. Dans ce discours, le président provisoire a lancé une sévère mise en garde aux chimères lavalas tout en appelant les haïtiens à un sursaut national. Me Boniface Alexandre affirme que des instructions claires ont été passées aux forces de l’ordre pour qu’un terme soit mis à ces actes commis, selon lui, par des voyous. La cérémonie officielle n’a pas eu lieu cette année au Pont Rouge à l’entrée nord de Port-au-Prince considérée comme une zone dangereuse. Le Président provisoire accompagné du Premier ministre Gérard Latortue et de membres du corps diplomatique a déposé une gerbe de fleurs, dimanche, aux pieds de la statue de Dessalines au Champ de Mars au milieu d’un imposant dispositif de sécurité. De son côté, le numéro un du MIDH appelle le gouvernement à priviligier des méthodes politiques pour mettre fin à la violence des lavalassiens au niveau de la capitale.Marc Bazin qui s’exprimait en marge des obsèques du coordonnateur de l ‘OPL Gérard Pierre Charles, le samedi 16 octobre, dit déplorer le nombre des victimes enregistrées depuis le 30 septembre parle d’une stratégie inclusive pour limiter les dégâts. Pour sa part, l’un des dirigeants de l’OPL, Sauveur Pierre Etienne plaide en faveur de la fermeté vis-à-vis des bandits lavalas. Invité du journal du matin de Radio Métropole de ce lundi 18 octobre, M. Pierre Etienne s’est demandé « comment négocier avec quelqu’un qui pointe une arme sur vous et ne croit que dans la violence ». Depuis le déclenchement de l’Opération Bagdad par les partisans armés de l’ex-président Aristide, le 30 septembre, une trentaine de personnes ont été tuées à la capitale dont 10 policiers. Trois d’entre eux ont été décapités par les chimères lavalas qui réclament le retour au pouvoir de leur chef, Jean Bertrand Aristide.
Le chef de l’Etat réclame de la fermeté à l’endroit des activistes armés lavalas
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