Le chef du parquet menace d’appliquer la loi contre les responsables du CEP

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Le chef du parquet Claudy Gassant a menacé d’appliquer la loi à l’encontre des trois principaux responsables du Conseil Electoral Provisoire, Max Mathurin, François Benoît et Rosemond Pradel.Cette mise en garde du commissaire du gouvernement est intervenue quelques heures après le refus de ces responsables de répondre à une invitation de M. Gassant lequel enquête sur des cas de corruption et de malversation au sein de l’organisme électoral.Le commissaire du gouvernement de Port-au-Prince a rejeté d’un revers de main, les arguments du président et du trésorier du CEP relatives aux dispositions constitutionnelles prévues pour les conseillers électoraux. » Les dispositions évoquées concernent les membres du Conseil Electoral Permanent et non Provisoire », argue M. Gassant qui entend adresser une nouvelle invitation à Max Mathurin et François Benoît. Les conseillers électoraux dissidents qui ont porté plainte, Gerson Richemé et Patrick Fequiere étaient présents au Parquet de Port-au-Prince, hier vendredi dans le cadre de cette affaire. Le chef du Parquet se déclare déterminé à poursuivre son enquête parce que dit-il les désordres au sein du CEP menacent la paix sociale en raison des menaces de mort proférées par certains conseillers. » Nous prenons cette affaire au sérieux parce qu’il peut y avoir des cas de décès au CEP », souligne t-il. Tout en refusant de commenter les allégations relatives au complot pour empêcher le déroulement des élections, M. Gassant a précisé que le conflit ouvert au sein du CEP dure depuis environ deux ans. » Il n’y a rien de politique dans cette affaire, parce que le parquet a reçu une plainte de deux conseillers, dénonçant les malversation de leur collègues », ajoute t-il. Au cas où les conseillers électoraux persisteraient dans leur refus, nous ferons ce que la loi stipule en pareil cas indique M. Gassant qui n’a pas voulu fournir plus de détails sur les options possibles.

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