La FAO craint la perte d’une partie non négligeable de la récolte de riz dans le Nord-ouest, la 5 eme région la plus touchée par l’épidémie de choléra.De nombreux paysans évitent de récolter le riz craignant que les rivières et les canaux qui irriguent les rizières et les champs avoisinants ne soient infectés précise un communiqué de la FAO.Dans le même temps, certains consommateurs qui rechignent à acheter des produits agricoles provenant des zones directement touchées par le choléra.Tout en soulignant que les récoltes perdues affectent la production alimentaire et, par voie de conséquence, la sécurité alimentaire et les moyens d’existence des populations, la FAO et les agences de l’ONU ont lancé des campagnes d’information relatives aux précautions à prendre dans les champs. Actuellement, la FAO et ses partenaires en agriculture appuient également l’évaluation de l’impact du choléra sur la sécurité alimentaire et les moyens d’existence des ruraux conduite par la Coordination Nationale de la Sécurité Alimentaire (CNSA). » Il est extrêmement important que les mesures d’atténuation de la transmission de la maladie ciblent les communautés rurales et, plus particulièrement, les travailleurs agricoles, soutient Etienne Peterschmitt, coordonnateur pour le compte de la FAO de l’urgence et de la réhabilitation en Haïti. Sans une réponse opportune aux dégâts causés à l’agriculture haïtienne par les inondations et le choléra, la sécurité alimentaire pourrait se détériorer, ce qui aggraverait les conséquences du tremblement de terre de janvier dernier sur les populations rurales pauvres explique le rapport du FAO.Les dernières statistiques communiquées par les autorités sanitaires haïtiennes indiquent que 3481 décès liés à l’épidémie du choléra ont été enregistrés.Les informations collectées à travers les différentes structures sanitaires prouvent que le nombre de décès a connu une légère baisse au cours des 3 dernières semaines.A ce jour 22 décès journalier, dont 19 dans les structures sanitaires sont recensés.157 321 personnes ont été touchées par la bactérie vibrio choléra, notamment dans l’artibonite, l’Ouest et le Nord. LLM / radio Métropole Haïti
Le cholera menace la sécurité alimentaire d’Haïti
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