Le CODDEMIR inquiet face à la montée des actes de violences sur les femmes*

Le coddemir tire la sonnette d’alarme sur la situation accablante que vivent les femmes haïtiennes. Dans notre société, les femmes représentent plus de la moitié de la population, elles sont les piliers des familles, en dépit de leur rôle important, elles sont les premières victimes de discriminations, d’insécurité de tous genres. Le Collectif des Organisations de Défense des Migrants et Rapatriés (CODDEMIR) constate avec peine la montée des cas violences perpétrés contre les femmes. Cette situation touche toutes les couches sociales de la population. Des jeunes universitaires jusqu’à la paysanne, aucune n’est épargnée devant ce fléau. L’on peut oublier les cas de viols collectifs perpétrés contre les jeunes universitaires dans les rues de la capitale au cours des derniers mois. Il y a également le cas des femmes victimes de viol au niveau de Titanyen. La crise sociopolitique qui sévit dans le pays de plus de trois(3) mois vient aggraver le calvaire des femmes. Dans plusieurs villes du pays, des cas de viols ont été signalés notamment le viol collectif sur une dizaine de détenues dont une mineure à la prison civile des Gonaïves le 7 novembre 2019. Il est un impératif que les autorités prennent des décisions adéquates pour punir les coupables et corriger ces dérives. Il est à rappeler que, selon l’article 44.1 de Constitution amendée de 1987, « le régime des prisons doit répondre aux normes attachées au respect de la dignité humaine selon la loi sur la matière ». Les responsables pénitenciers ont donc pour obligation de garantir la sécurité de chaque détenu, selon les prescriptions de la loi. En cette journée mondiale de lutte contre la violence faite aux femmes, le CODDEMIR appelle tous les groupes les acteurs de la société civile, les acteurs économiques et politiques à se mettre ensemble en vue d’éradiquer ce mal. L’organisation exhorte les autorités à œuvrer pour le respect des droits des femmes conformément à la convention sur l’élimination de toutes les formes de violences à l’égard des femmes (CEDEF) et la convention interaméricaine sur la prévention, la sanction et l’élimination de la violence contre les femmes (Convention de Bélem do para). EJ/Radio Métropole Haïti

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