Le CPDN appelle les autorités du gouvernement intérimaire et de la Minustah à assumer pleinement leurs responsabilités dans la mise en place d’un environnement sécuritaire pour le bon déroulement des élections prévues le 7 février prochain. A une quinzaine de jours du premier tour de la présidentielle et des législatives, les forces de l’ordre ont du mal à maitriser les gangs armés qui contrôlent toujours Cité Soleil. Les kidnappeurs qui opèrent à travers la région métropolitaine de Port-au-Prince sont, pour la plupart, retranchés dans le plus grand bidonville du pays. Conséquences: les résidents de cette commune vivent un stress permanent; des personnes évitent à tout prix cette zone dangeureuse, peur d’être enlevées ou tuées. Or, des bureaux de vote seront installés dans les périphéries de Cité Soleil. A quinze jours des joutes, le Comité de Pilotage du dialogue national insiste sur la nécessité pour les autorités haïtiennes et de la Minustah de passer à l’action pour démenteler tous les gangs armés.Edouard Paultre, porte-parole du Comité de Pilotage du dialogue national, dit craindre que des bandits armés commettent des actes de violence dans certains quartiers de la capitale la veille des élections (lundi 6 février). De l’avis de M. Paultre, il y a urgence pour les forces de l’ordre de prendre des mesures efficaces afin d’assurer la sécurité de la population avant, pendant et après les élections. Il tente de faire comprendre que d’éventuelles attaques contre certains centres de vote ou des agressions contre des électeurs pendant le déroulement du scrutin pourraient porter atteinte à la crédibilité des résultats.A en croire les responsables de la Police nationale et de la Minustah, toutes les dipositions nécessaires pour garantir la sécurité des électeurs et des centres de vote sont déjà prises. Mais à quinze jours des élections, il est encore difficile pour les forces de l’ordre de convaincre la population haïtienne sur l’efficacité de ces mesures. En dépit des nombreuses annonces faites par les autorités policières haïtiennes et la mission onusienne de stabilisation, les bandits sont toujours très actifs à Port-au-Prince.
Le Comité de Pilotage du Dialogue National exprime sa vive préoccupation devant la montée de la violence dans le pays
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