Le Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes examine la situation en Haïti

Le Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes a examiné, le mardi 1 de mars 2016, le rapport d’Haïti sur les mesures prises par ce pays pour mettre en œuvre les dispositions de la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes.La Directrice générale du Ministère à la condition féminine et aux droits des femmes d’Haïti, Marie Élise Brisson Gélin, a fait valoir que la Constitution de 1987, amendée en 2011, «consacre l’égalité des sexes» en établissant le principe d’un quota d’au moins 30% de femmes dans toutes les activités de la vie nationale, notamment dans les services publics. Le Gouvernement a adopté la première politique nationale d’égalité des sexes pour une période de vingt ans, de 2014 à 2034, qui est assortie d’un plan d’action pour les six premières années, a-t-elle ajouté. Dans le cadre de la réforme judiciaire en cours, un avant-projet de code pénal a été élaboré et soumis à l’exécutif, a-t-elle laissé entendre assurant qu’un projet de loi-cadre sur la prévention, la sanction et l’élimination des violences faites aux femmes a déjà été élaboré.Le Plan directeur décennal de santé, qui est en cours de mise en œuvre à l’horizon 2022, accorde une place centrale aux droits sexuels et reproductifs, a d’autre part indiqué la cheffe de la délégation haïtienne. Si la mortalité maternelle a fortement baissé, passant de 630 à 150 pour mille en dix ans, les risques de grossesse précoce et d’infection au VIH demeurent en revanche très élevés, a-t-elle poursuivi. Le Gouvernement fait de l’éducation universelle et gratuite l’une de ses priorités et on constate, de fait, une amélioration de l’accès des filles et des garçons à l’éducation primaire et secondaire, a-t-elle en outre fait valoir. Mme Brisson Gelin a reconnu que la pauvreté s’était «considérablement aggravée» dans son pays et a attiré l’attention sur la féminisation de la pauvreté en Haïti, car les femmes sont discriminées dans l’accès aux moyens de production, notamment la terre, ainsi que dans l’accès aux autres ressources essentielles, telles que le crédit et le prêt. LLM / Métropole Haïti

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