NEW YORK (Nations unies), 10 sept (AFP) – Le Conseil de sécurité des Nations unies a appelé vendredi au démantèlement et au désarmement d’urgence de tous les groupes armés illégaux encore actifs en Haïti. Dans une déclaration lue par son président, l’ambassadeur d’Espagne à l’Onu Juan Antonio Yanez-Barnuevo, le Conseil a souligné « la nécessité pour le gouvernement de transition haïtien d’étendre son contrôle et son autorité sur tout le pays ». La déclaration du Conseil, qui s’inspire largement d’un rapport d’étape du secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, sur les activités de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti (Minustah), diffusé mardi dernier, note que « la situation d’ensemble s’est améliorée en Haïti depuis février dernier ». Mais elle constate que beaucoup reste à faire sur le plan de « la stabilité et de la sécurité » qui sont « la clé des efforts de reconstruction politique et économique » du pays. Le Conseil appelle le gouvernement à mener à bien « un programme de désarmement, démobilisation et réintégration » (DDR), avec l’aide de la Minustah, mais aussi à mettre fin à « l’impunité », à mettre sur pied « une police professionnelle » et à « améliorer la situation des droits de l’homme ». La Minustah a été établie par la résolution 1542 du Conseil de sécurité du 30 avril 2004. Sa création était consécutive aux graves troubles du début de l’année en Haïti, lors desquels l’ancien président Jean Bertrand Aristide avait quitté l’île le 29 février sous la pression internationale et à la suite d’une insurrection armée.
Le Conseil de sécurité appelle au démantèlement des groupes armés en Haïti
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