Le Conseil de sécurité appelle les Haïtiens à respecter le calendrier des élections

Le Conseil de sécurité a appelé les Haïtiens, une nouvelle fois, le 13 mai 2005, à respecter le calendrier des élections en Haïti prévues en février 2006. La plupart des intervenants à la séance publique d’aujourd’hui ont relayé la demande des autorités haïtiennes en faveur d’une prorogation du mandat de la Mission des Nations Unies dans le pays pour une période de douze mois. Les membres du Conseil de sécurité qui ont tenu, vendredi, une réunion pour examiner le rapport de sa mission en Haïti conduite par l’Ambassadeur du Brésil, Ronaldo Sardenberg, du 13 au 16 avril dernier, ont rappelé que la tenue d’élections dans le courant de cette année était le défi majeur pour les Haïtiens et la communauté internationale, indique un communiqué de presse de l’ONU. « Ces élections devront se tenir à la date prévue », a déclaré Jean-Marc de la Sablière, Représentant permanent de la France auprès de l’ONU. « Elles devront être libres et justes, ouvertes à tous les partis politiques qui ont renoncé à la violence et permettre la participation la plus large possible de la population », a-t-il ajouté. « Afin de relever ce défi immédiat pour les Haïtiens, il convient, a-t-il précisé, de renforcer la sécurité, de mettre en œuvre au plus vite des projets de développement à impact rapide et de suivre de près la préparation des élections, en particulier l’enregistrement des électeurs ou l’effort d’éducation civique vers la population ». La mission du Conseil de sécurité en Haïti s’était déroulée en même temps que celle effectuée par le Groupe consultatif ad hoc sur Haïti du Conseil économique et social (ECOSOC). Le représentant du Canada, qui a présidé pour sa part le Groupe consultatif ad hoc sur Haïti de l’ECOSOC, a estimé qu’il incombait aux Haïtiens de s’acquitter de la responsabilité principale de bâtir un Haïti stable et démocratique. « La communauté doit cependant offrir son soutien à long terme à cet effort, a-t-il ajouté. Le moment est venu d’aller de l’avant, d’engager un dialogue national sur l’édification d’un pays stable, où les citoyens jouissent de la liberté et de la sécurité économique ». Comme le recommande la mission du Conseil, le représentant du Chili a jugé indispensable de procéder sans délai et de manière approfondie à la pleine mise en œuvre d’un programme de démobilisation, de désarmement et de réinsertion (DDR). »Ramener la paix en Haïti passe nécessairement par le désarmement de la société haïtienne tout entière et pas seulement de ceux qui ont servi dans l’armée », a-t-il expliqué. La plupart des intervenants ont relayé la demande des autorités haïtiennes en faveur d’une prorogation du mandat de la MINUSTAH pour une période de douze mois. Le représentant d’Haïti a assuré que le Gouvernement de transition, qui œuvrait au rétablissement de l’autorité de l’État sur toute l’étendue du territoire, était résolu à organiser des élections avant la fin de l’année et à remettre le pouvoir à un gouvernement élu. « Il entend également tout mettre en œuvre pour réaliser la réforme du système judiciaire et de la police, lutter contre toutes les violations des droits de l’homme et combattre l’impunité sous toutes ses formes ». Source: ONU

Publicité