Le Conseil de sécurité a décidé, hier, de proroger le mandat de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH) pour 6 mois, soit jusqu’au 15 avril 2017. Il a ainsi maintenu l’effectif actuellement autorisé de personnel en tenue de la Mission, à savoir 2 370 militaires et 2 601 policiers. Par la résolution 2313 (2016), le Conseil charge, en outre, le Secrétaire général de mener une mission d’évaluation stratégique de la situation en Haïti d’ici au 15 avril 2017 et de formuler, dans un rapport, ses recommandations sur la présence future de l’ONU en Haïti. Sur la base de ce rapport, le Conseil étudiera « la possibilité d’un retrait de la MINUSTAH et d’une transition vers la mise en place d’une autre présence des Nations Unies à compter du 15 avril 2017 ».Tout aménagement de la configuration de la force dépendra de la situation sécuritaire sur le terrain afin de doter la MINUSTAH et la Police nationale d’Haïti de la capacité d’assurer la sécurité dans le contexte des processus électoral et politique en cours, précise le Conseil de sécurité. En ce qui a trait aux élections aux élections, les membres du Conseil de sécurité demandent aux acteurs politiques haïtiens de collaborer dans l’intérêt du peuple haïtien et d’unir leurs forces en vue du rétablissement de l’ordre constitutionnel. À cette fin, ils devront assurer la tenue d’élections « libres, régulières, ouvertes à tous et transparentes », précise-t-il. Il est essentiel, estime-t-il, que les dirigeants politiques trouvent des compromis pour garantir les acquis de ces dernières années. Il est essentiel que le Gouvernement haïtien et ses partenaires internationaux renforcent la Police nationale d’Haïti pour que, d’ici à la fin de 2017, celle-ci soit dotée d’un effectif minimum de 15 000 agents pleinement opérationnels. « Le renforcement des capacités de la Police nationale est l’une des tâches les plus cruciales de la MINUSTAH », réaffirme le Conseil. Il engage, en outre, les donateurs et autres partenaires, y compris les Nations Unies et les institutions financières internationales, à rester mobilisés pour appuyer le développement à long terme d’Haïti. Les autorités haïtiennes et les partenaires internationaux devront œuvrer « de manière plus transparente » pour renforcer la coordination. Enfin, dans le préambule de la résolution, soulignant « l’augmentation du nombre de cas suspects de choléra et de décès liés au choléra », le Conseil prend note de l’intention du Secrétaire général d’élaborer des mesures destinées à fournir « une assistance et un soutien matériels » aux Haïtiens directement touchés par le choléra. LLM / radio Métropole Haïti
Le Conseil de sécurité proroge le mandat de la Minustah
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