Les conseillers électoraux, à couteaux tirés sur l’attitude de la Présidente, se sont entendus sur l’application des règlements internes élaborés en 2001 par le CEP dirigé par Alix Lamarque . Ce sera la base de travail des membres du conseil appelés à organiser des élections générales, l’an prochain. A la lumière des règlements internes adoptés le 26 mars 2001, le président du conseil est un personnage incontournable dans le vrai sens du terme. Tout, absolument tout, passe par lui dès lors qu’il s’agit de l’institution électorale. Le président représente le Conseil Electoral Provisoire (CEP) auprès du gouvernement, de la population et des instances nationales et internationales. Il dirige les réunions du Conseil et est responsable de l’organisation et de la supervision des activités administratives et techniques de l’institution, se réservant toutefois le droit de déléguer un tel pouvoir à une commission. Le président veille au respect des règlements intérieurs et du code de déontologie en référant les contrevenants au Conseil pour les sanctions éventuelles. Il contrôle et supervise les décisions prises par le Conseil, signe avec le secrétaire général toutes les correspondances du Conseil et avec le trésorier tous les chèques émis sur les comptes du CEP. Avec le président de la commission de recrutement, il signe les avis de nomination ou de révocation agréés au Conseil. Le président assume la coordination de toutes les instances gouvernementales ayant à collaborer avec le CEP dans le cadre de la tenue des élections. Le principal point de litige, aujourd’hui, serait le recrutement de plusieurs dizaines de personnes à des postes-clés tels la comptabilité et les opérations électorales par la Présidente Roselaure Julien sans l’aval de la majorité des conseillers. La question du recrutement, selon les règlements intérieurs, est traitée par des commissions. Celles-ci sont constituées uniquement de membres du Conseil et chacune d’entre elles a un rôle bien déterminé à jouer dans la perspective des joutes électorales. Il est également prévu dans les règlements internes que les partis politiques et les secteurs organisés de la société civile peuvent être appelés à faire des suggestions concernant le recrutement du personnel du Conseil. Le président du CEP porte un manteau de chef, de décideur mais il est tout de même important de signaler qu’il n’a pas le dernier mot . Car le Conseil à la majorité de ses membres, soit cinq sur neuf, est détenteur de la décision finale.
Le Conseil électoral provisoire, en pleine crise, tente de remonter la pente
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