Le conseil permanent de l’OEA se réunit le 15 janvier sur la crise haïtienne

La Communauté internationale montre ses griffes le ton vis-à-vis du pouvoir lavalas à la suite de l’incendie des locaux de l’Opposition, le 17 décembre dernier à l’occasion de la tentative de “ coup d’Etat ” dénoncée par le gouvernement. Le groupe des pays amis d’Haïti à l’Organisation des Etats Américains (OEA) envisage de sanctionner le régime du président Aristide en appliquant la charte démocratique de l’Organisation régionale. La question sera agitée, le 15 janvier, par le conseil permanent de l’OEA visiblement inquièt de la dégradation de la situation politique en Haiti . Le représentant spécial de l’OEA à Port-au-Prince, Sergio Roméro Cuevas précise que la réunion du groupe  » des amis d’Haiti  » tenue le mardi 8 janvier avait un caractère privé mais la crise haitienne sera le tapis des discussions en séance formelle à l’Organisation Hémisphérique la semaine prochaine . La charte démocratique que l’OEA pourrait appliquer a été adoptée en septembre 2001 à Lima au Pérou pour consolider l’Etat de droit dans la région . L’article 21 de ce texte stipule que  » lorsque l’assemblée générale , réunie en session extraordinaire , vérifie qu’il y a eu une interruption inconstitutionelle de l’ordre démocratique dans un Etat membre et que les démarches diplomatiques se sont révélées infructueuses, elle décide de la suspension de l’exercice par cet Etat membre de son droit de participation à l’OEA  » . Autrement , selon l’article 19 de la charte démocratique, cet Etat membre frappé de suspension  » n’aura pas accès aux sessions de l’assemblée générale , aux réunions de consultation des ministres des relations extérieures , aux conseils de l’organisation et aux conférences spécialisées , aux commissions , groupes de travail et autres organes de l’OEA  » .

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