Le désarmement, mesure essentielle et délicate pour la sécurité du processus électoral à venir

La question du désarmement occupe une place beaucoup plus importante dans l’actualité depuis l’adoption de la Résolution 822 de l’Organisation des Etats Américains (OEA) . Cet élément essentiel au climat de sécurité pour la tenue des élections est un sujet de polémique . Dans un survol de la 822 le 3 octobre 2002 , Jean Bertrand Aristide a admis des lenteurs dans l’application du texte . A titre d’exemple , sur le dossier des réparations pour les victimes des violences du 17 décembre 2001 ,le Président du 26 novembre notait qu’il restait quelques pages à écrire dans ce chapitre. Mais l’épineuse question du désarmement reste et demeure quasiment inattaquable. M. Aristide qui venait de rencontrer le chef de la mission spéciale de l’OEA a laissé entendre que le problème était complexe impliquant plusieurs acteurs. Peu avant, David Lee proposait l’aide de l’OEA dans la mise en place d’un programme national. Le chef de la mission spéciale présentait la question du désarmement comme étant une nécessité absolue. En Haiti , des organismes de droits humains ne cessent d’attirer l’attention sur le fait -sans précédent- de démonstration d’armes de tous calibres notamment entre les mains d’enfants à la faveur des manifestations d’OP Lavalas entre autres Cité Soleil, à la capitale, à Martissant, à Raboteau. Depuis le lancement de la campagne de désarmement, il y a plus d’un an , seulement une trentaine d’armes ont été présentées par la police récemment. Dans de nouvelles déclarations sur la question ,le 8 octobre dernier , Jean Bertrand Aristide a exprimé son insatisfaction des résultats de la campagne et s’est montré très critique vis-à-vis de l’internationale qui, selon lui, n’a pas su l’aider en ce sens en 1994 avant de laisser entendre que cela pourrait prendre plus temps. Le démantèlement des bandes armées est clairement mentionné dans la Résolution 822 . Il s’agit d’une étape importante à la création du climat de sécurité , élement essentiel à l’organisation d’élections transparentes l’an prochain. L’Opposition fait de ce point l’une des principales conditions de sa participation au scrutin législatif et local de 2003. Dans une évaluation de la mise en oeuvre de la 822 , un mois après, David Lee avait exprimé ses inquiétudes face à la lenteur des autorités à appliquer la Résolution.

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