Le directeur général de l’institution policière , Jean Nesly Lucien , se prononce en faveur du respect des normes au sein du Haut Commandement de la Police Nationale . M. Lucien stigmatise ainsi le comportement de l’inspecteur général en chef , Harvel Victor Jean Baptiste . Jean Nesly Lucien fait référence au maintien en garde à vue par le No 2 de la PNH de trois (3) de ses conseillers – en dépit de son opposition – dans le cadre d’une enquête sur le déversement d’une importante quantité de drogue non loin de Port-au-Prince (sur la route 9) au début du mois de février. Le numéro 1 de la police nationale justifie ainsi sa décision de libérer ses conseillers en affirmant qu’une mise en garde à vue ne peut être décidée sur simple présomption. Le chef de la PNH a tenu ses propos , le mercredi 19 février 2003 , au sortir d’une réunion entre la Commission Sécurité de la Chambre des Députés et le Conseil Supérieur de la Police Nationale (CSPN). A cette importante rencontre qui avait porté sur la question de la drogue et les problèmes de sécurité dans plusieurs régions du pays , le président du CSPN , le premier ministre Yvon Neptune , a brillé par son absence . Le No 2 de cette entité en l’occurrence le ministre de la justice , Calixte Delatour , n’a pas pipé mot à la presse renvoyant la balle dans le camp de l’inspecteur général en chef , Harvel Jean-Baptiste qui n’a fait qu’imiter son prédécesseur. La seule autorité à livrer ses impressions était le directeur général de la PNH qui a , à l’occasion, plaidé en faveur du respect des principes au sein de la hiérarchie de l’institution policière. Jean Nesly Lucien n’a de toute évidence pas apprécié l’attitude de son collègue Harvel Jean Baptiste mais s’est refusé à parler de malaise au sein du Haut Commandement de la police. Au passage, M. Lucien a confirmé la mise en isolement du responsable de la Brigade de Lutte contre le Trafic des Stupéfiants (BLTS), Evens Brillant , dans le cadre de l’atterrisage d’un petit avion transportant de la cocaïne sur la route 9 dans la commune de Cité Soleil. Le président de la Commission Sécurité à la Chambre des Députés , Milien Rommage , évite de parler de malaise au sein du Haut Commandement de la PNH. M. Rommage n’a pas voulu répondre aux questions de la presse relatives au climat de tension entre la direction générale et l’inspection générale. Le député contesté a préféré parler de sa satisfaction à l’issue de la rencontre avec la hiérarchie policière. La rencontre de mercredi avec les députés avait attiré le grand monde dont le sénateur Dany Toussaint , absent du Parlement depuis longtemps et les principaux hauts gradés de la PNH.
Le directeur général de la PNH plaide en faveur du respect des principes au sein de la hiérarchie policière
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