Le discours du chef de l’état, René Préval n’a pas rassuré les manifestants qui ont continué à dresser des barricades de pneus enflammés dans la région métropolitaine et dans les principales villes de province, hier jeudi.Cependant les résidents de la capitale restés cloîtrés chez eux pendant 72 heures avaient fait montre de signe de fatigue et voulaient reprendre leurs activités économiques.Même si la majorité des haïtiens, intervenant dans les émissions radiophoniques se disent déçus par le discours du chef de l’état, ils seraient prêts à reprendre leurs activités parce que leurs réserves de nourriture sont épuisées. » Le discours du chef de l’état n’a aucun sens », déclare un conducteur de poids lourds se trouvant tout prêt d’une barricade à Mariani.Comme la majorité des chefs de partis politiques et des sénateurs, il réclame le départ du premier ministre Jacques Edouard Alexis. Dans un communiqué le premier ministre Jacques Edouard Alexis avait indiqué que les forces de l’ordre ont reçu des instructions pour arrêter les auteurs d’actes terroristes tels destruction de ponts et jets de pierres sur les entreprises.Dans le quartier de Bizoton à Carrefour il n’y a pas eu jet de pierres sur les entreprises mais sur le baraquement de la mission onusienne.Les casques bleus ont tiré des coups de feu et lancé des gaz lacrymogènes sur les manifestants qui réclamaient le départ de la Minustah. Face à l’ampleur des évènements, le maire de Carrefour, Yvon Jérôme, avait lancé un appel au calme faisant valoir que les revendications de la vie chère ne doivent pas être liées au départ de la Minustah.Pour sa part, la porte parole de la mission onusienne, Sophie Bouteau de Lacombe, a souligné que 5 personnes ont été appréhendées par la Minustah et plus de 50 autres par la police haïtienne depuis le début des manifestations à travers le pays. Elle a démenti les rumeurs faisant état du désarmement d’un policier haïtien par des casques bleus. » Ceci est faux parce que nous travaillons en appui à la police », dit-elle lançant un appel au calme à la population.
Le discours du chef de l’état n’a pas apaisé les manifestants
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