Le Doyen du Tribunal Civil et les avocats du Barreau de Port-au-Prince apprécient différemment l’action menée par les OP contre le sit-in des femmes devant le Palais de Justice

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Le Doyen du Tribunal de Port-au-Prince, Joseph Emmanuel Lebrun, donne sa version des faits de l’incident enregistré , le mercredi 29 octobre 2003 , devant le Palais de Justice où des femmes qui tenaient un sit-in ont été attaquées par les membres d’Organisations Populaires (OP) Lavalas . Le Doyen Lebrun tente d’expliquer que la situation n’était pas aussi grave . Il note que le moment avait été très mal choisi par les femmes pour organiser ce mouvement . Les avocats rencontrés dans les couloirs du Palais de Justice ne partagent pas l’opinion du doyen. Les hommes de loi se déclarent choqués par le comportement des OP Lavalas qu’ils qualifient d’anti-démocratique. Les avocats interrogés par Radio Métropole souhaitent que la population fasse bloc pour freiner l’action des OP Lavalas . Le sénateur du Sud-Est, Prince Pierre Sonsson, se dit choqué de l’attitude des OP Lavalas contre des manifestants anti-gouvernementaux et les femmes qui tenaient un sit-in devant le Palais de Justice . Selon le sénateur Prince , ces pratiques rappellent celles du FRAPH durant la période du Coup d’Etat de 1991 . Le sénateur Prince Pierre Sonson souhaite que de grandes décisions politiques soient prises pour sortir le pays de l’impasse . Des membres d’Organisations Populaires (OP) Lavalas ont dispersé violemment le sit-in qui se tenait, le mercredi 29 octobre 2003, devant le Palais de Justice, à l’appel du regroupement des organisations fémisnites (KOAP). Ces partisans de Jean Bertrand Aristide qui entendaient réclamer le respect du mandat de cinq (5) ans de leur chef ont lancé des pierres et autres objets sur les participants du sit-in des organisations féministes.

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