Des experts du Fonds Monétaire International (FMI) indiquent que les troubles politiques ont affecté sévèrement l’activité économique. » La croissance pour l’année fiscale 2019 devrait être autour de -1,2%, tandis que l’inflation est estimée à plus de 20% à fin septembre, alimentant la pauvreté et l’insécurité et privant l’État des moyens d’investir et de soutenir l’activité ». Au terme d’une mission d’évaluation en Haiti les experts du FMI ont fait valoir que les » projections à moyen terme ne prévoient pas de grandes réformes, qu’il est irréaliste d’envisager à ce stade, elles tablent plutôt sur une stabilisation de la situation politique et du PIB au cours de l’année 2020 avec une très faible reprise de la croissance autour de 0,9 % en 2021. Dans ce contexte, il serait difficile d’envisager un taux d’inflation très en-deçà de 20% par an pour les deux prochaines années. De même, la croissance potentielle est estimée à 1,5% à plus long terme ». Selon le FMI la poursuite de la crise politique actuelle serait dévastatrice pour le pays avec des conséquences à moyen terme plus sévères en raison des pertes de capital physique et humain.D’un autre côté, sortie de crise dans le court terme pourrait conduire à un rebond de l’activité économique. La nomination d’un Gouvernement déterminé à entreprendre des réformes et la reprise de l’appui de la communauté internationale permettraient de desserrer la contrainte budgétaire. Il s’en suivrait une augmentation des dépenses publiques, notamment d’investissement, en même temps qu’une réduction du financement de la banque centrale facilitant ainsi une baisse de l’inflation et une hausse de la croissance à court et moyen et long-terme.priorité immédiate doit être la stabilisation de la situation économique ». Par ailleurs le FMI souligne que la » lutte contre la corruption est une autre priorité de court terme. L’Unité de Lutte Contre la Corruption doit voir ses moyens juridiques et financiers renforcés pour assurer pleinement sa mission. Le Comité de Pilotage prévu dans la Stratégie Nationale de Lutte contre la Corruption de 2009 doit être mis en place avec l’intégration des représentants indépendants de la société civile et doit participer à la préparation de la nouvelle stratégie anti-corruption. LLM radio Métropole Haïti
Le FMI met en garde contre l’enlisement de la crise
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