Le fossé s’aggrandit entre les protagonistes haïtiens

Les appels à la reprise des négociations haïtiennes datent de leur échec le 6 février 2001. Ils viennent de partout, des protagonistes aussi bien que d’autres secteurs intéressés par la question. De la Société Civile comme des pays amis d’Haïti. Depuis plus d’un mois le discours de change pas.’ Il faut reprendre le dialogue  » le Président du 26 novembre, Jean Bertrand Aristide, en est à son troisième appel. « Nous sommes ouverts au dialogue et disposés à recevoir tous les partis politiques qui veulent négocier’. Parallèlement plusieurs dizaines d’Organisations Populaires (OP) pro-lavalas réclament à coup de pierres, de bouteilles et de cocktail molotov, l’arrestation des dirigeants de l’Opposition appelés à la négociation. De son côté, la Convergence se prononce en faveur de la reprise de véritables discussions, seule issue à la crise estime Sauveur Pierre Etienne, un des dirigeants de l’Opposition. « Un accord politique est encore possible avec lavalas s’il accepte le principe de la négociation sans détour et tromperie’ Pour l’heure, il n’existe aucune invitation officielle, aucune médiation nationale ou internationale en vue de la reprise des négociations. La Société Civile qui servait de pont entre les deux camps est de plus en plus décriée par lavalas. Une médiation américaine a été boudée complètement. Entre temps, Lavalas et Convergence s’accusent d’intransigeance. Les deux parties ne jurent que par le dialogue, un dialogue de sourd.

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